On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit (Jean-Jacques Rousseau)
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Asia Argento Le livre de Jérémie (the heart is ...) (USA, 2004)
Date de sortie française : 19 janvier 2005
Après son premier film autobiographique, 'Scarlet
Diva',
Asia Argento adapte à l'écran 'the
heart is deceitful ... above all things', roman très personnel de JT
Leroy écrit à l'âge de 19 ans. Celui-ci
s'est beaucoup investi dans le scénario
du film, dans le casting et même sur le plateau de tournage. Cette collaboration
est quasi fusionnelle tant leur univers et sensibilité est proche.
L'histoire est celle de Jeremiah, un petit
garçon, qui quitte ses parents adoptif pour vivre avec sa jeune mère, Sarah (Asia
Argento). Aussitôt, elle décide de prendre le large avec son
fils et d'echapper au contrôle des services sociaux qui l'avait mis à l'épreuve.
Elle passera avec son fils d'amants en amants (routier maquereau, fabriquant
de drogue ...). Jeremiah échappera
un temps à ce régime pour vivre avec ses grands parents (Peter
Fonda et Ornella
Muti). On découvre ainsi que sa mère Sarah a
vécu une enfance très spéciale dans une maison aux valeurs très religieuses qui
recueille des enfants abandonnés ... Le destin de
Jeremiah est scellé ...
Sans être sulfureux, le film interpelle le
spectateur sans agression (concessions de Asia
Argento pour une plus large
distribution ?). Les "featurings" sont nombreux et prestigieux, on
trouve ainsi Marylin
Manson sans
son maquillage habituel (mais reconnaissable à la voix !), Winona
Ryder en
psychiatre pour enfant, Lydia
Lunch en nurse, et John Robinson (le
photographe blond dans 'Elephant'). Asia Argento a
donc fait des allers-retour devant et derrière la caméra, son interprétation
est convaincante. Côté réalisation, elle a fait appel à Eric
Edwards, chef opérateur sur 'My own
private Idaho' de
Gus Van Sant ou encore 'Kids' de Larry
Clark.
La scène où Jeremiah devient Sarah (je
ne trahit rien, il suffit de voir l'affiche du film) est magnifique, très
réussie. Par contre d'autre scènes le sont un peu
moins, comme une scène en animation avec des corbeaux rouges...
Au final, le film n'est pas aussi dérangeant que n'aurait pu le
laisser présager la réputation de leurs auteurs. Asia
Argento a
donc éviter ce piège, et s'affirme comme une réalisatrice au style très personnel. [+]le site de JT Leroy.