On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit (Jean-Jacques Rousseau)
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Zano veut connaître le lieu où ont vécu ses parents français vivants en Algérie,
alors colonie de la métropole avant 1962. Il propose le voyage à Naïma,
née en France de parents algériens émigrés en France en 1965. Ils quittent
la banlieue parisienne direction le sud. Leur voyage les mènera en Andalousie,
au Maroc pour terminer à Alger.
Tony Gatlif est
plus que jamais le cinéaste du voyage, synonyme de rencontres, de musiques
mais aussi initiatique pour ses personnages itinérants. La quête de Zano sera
assez simple, celle de Naïma plus douloureuse et plus
inattendue alors qu'elle était partie sans but précis.
Le film est donc une nouvelle fois un voyage musical, des rythmes andalous
à la musique traditionnelle algérienne (pour une scène de transe absolument magique)
en passant par de la musique gitane. Tony Gatlif nous
place toujours au plus près de cette musique, au plus près des personnages,
au plus près de la nature (le spectateur joue à cache-cache avec Zano et Naïma dans
les vergers andalous où ils travaillent), ou au plus près de la ville (des
immeubles algérois détruits par les catastrophes naturelles).
On retrouve Romain
Duris, le
'Gadjo dilo' aux côté de Lubna
Azabal ('Loin' d'André
Téchiné ou dernièrement 'Viva laldjerie')
pour servir ce road movie, le plus personnel de Tony
Gatlif (d'origine
gitane, né à Alger). Même si l'on pourra reprocher un manque
d'originalité au film, et quelques petits défauts (les baluchons des deux compagnons
ne peuvent certainement pas contenir toutes les tenues que l'on voit défiler
...), le voyage avec ses vertus à l'écran fonctionne également pour le spectateur.
Prix de la mise en scène.