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Hans Weingartner
the Edukators (Allemagne, 2004)
Date de sortie française :
2 février 2005


   Peter et Jan visitent des résidences bourgeoises pour la mettre sans dessus dessous, mais sans rien dérober et en signant d'une lettre laconique ("les temps des vaches grasses est terminé"), signée "the Edukators". Jule, la petite amie de Peter n'est pas au courant, jusqu'au jour où elle livre ses galères à Jan venu l'aider à déménager ... Puisqu'elle se retrouve expulsée de son appartement, avec 100 000 € à rembourser pour une histoire d'accident de voiture sans assurances. Jule convainc Jan de visiter la maison du propriétaire de la voiture responsable de ses ennuis financiers. Mais cette virée nocturne tourne mal lorsque le propriétaire les surprend dans sa maison ... Les voilà embarquer dans un kidnapping pour éviter les ennuis immédiats. Rejoints par Peter tout juste rentré de voyage, ils emmènent cet homme d'affaire dans un chalet au calme dans les Alpes allemandes. Comment le trio va t-il gérer cette escalade dans leur action idéologique mais jusque là non violente ...
    
     Voilà un film pour réveiller les instincts rebelles des jeunes adultes ... Oui enfin cela est certainement un objectif que s'était fixé ce jeune réalisateur (2ème film, après 'Bruit blanc'), car au final le film n'a pas grand chose de rebelle ... Hans Weingartner utilise les grosses ficelles pour livrer son discours. On peut rapprocher 'the Edukators' aux 'invasions barbares' du "vieux" (je mets les guillemets pour signaler l'opposition au jeune Weingartner). On y voit la confrontation de deux générations, les ex-soixante huitards (ici représenté par le riche kidnappé, en fait un ancien membre gauchiste en 68 passé de la vielle coccinelle à la berline de luxe) avec les jeunes adultes. Et bien on retrouve ici quasiment les mêmes répliques sur cette période "révolutionnaire", répliques racoleuses qui rassemble la majorité des rires du public, supposé se reconnaître dans tel ou tel camp ...
     En marge de l'idéologie économique, les personnages sont aussi confronté à l'idéologie amoureuse, Jule tombant peu à peu amoureuse de Jan, et Peter pas vraiment partisan de l'amour libre pratiqué en 68.

     Le film profitera très certainement de l'engouement qu'avait succité 'Good bye Lenin !'. On retrouve d'ailleurs Daniel Brühl (Jan), un jeune acteur au visage angélique. Le succès commercial est donc garanti, mais pour la révolution, il faudra aller voir ailleurs ... Une révolution qui rassemble les deux camps supposés s'affronter est perdue d'avance. Pas de révolution non plus au niveau de la mise en scène, tout ceci est très académique, à le morceau 'Alleluyah' de Jeff Buckley servi 4 fois de suite pour livrer péniblement une fin catastrophique ...



   • the Edukators (Hans Weingartner)
- 08 Juin 04

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