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Lee Hauser et Emily Wang (Maggie Cheung)
et leur groupe de rock ont connu leur heure de gloire dans les années 80. Ils souffrent d'une
crise artistique et leur couple bat tout autant de l'aile. Lors d'une étape
de leur tournée à Hamilton (Ontario canadien), Lee Hauser meurt
d'une overdose.
Emily l'avait laissé seul dans leur chambre de motel
après
une dispute. Elle n'échappe pas à la prison pour détention
de drogues, et commence sa cure de désintoxication. A sa libération, Albrecht (Nick
Nolt) le père de Lee
Hauser vient annoncer à Emily que lui et
sa femme ont obtenu la garde de son fils
Jay. Celui-ci vivait déjà avant le drame
avec ses grands-parents
à San Fransisco. Emily décide de repartir à Paris
entre méthadone et un petit boulot de serveuse. Elle y trouve également
deux anciennes amies, Elena (Béatrice
Dalle)
toujours présente pour l'aider et Irène (Jeanne
Balibar) productrice pour la télévision devenue cynique et
personnelle lui refuse du travail.
Le film débute dans le monde de la musique, avec des scènes dans le club
d'Hamilton où joue les Metrics. Le courant ne passe
pourtant déjà pas, Olivier
Assayas cadre uniquement le visage de la chanteuse en oubliant tout
l'énérgie du morceau joué. Le milieu de la musique n'est pas vraiment exploité
par la suite, on verra bien Emily demandé de l'aide à Tricky lors
d'un concert parisien, ou encore un très court passage sur l'exploitation d'un
groupe après la mort du leader. La musique reviendra à la fin du film avec
David Roback, une moitié de Mazzy
Star en
producteur, Hope
Sandoval ayant elle
participé hors caméra en conseillant Maggie
Cheung. Signalons
également la présence de James Johnston, chanteur
des Gallon
Drunk dans le rôle
de Lee Hauser. Quant aux morceaux additionnels du film, ils
sont signés Brian Eno.
Olivier Assayas aurait
pu trouver matière plus consistante et plus intéressante dans les encyclopédies
du rock de son frère Michka,
mais il ne livre qu'un mélodrame moraliste qu'aurait pu signer n'importe quel
studio américain. Il nous présente une chanteuse de rock qui en termine avec
les démons des années 80 pour se refaire une vie saine et élever son fils qu'elle
a ignoré jusque là. Le problème de ce (trop) 'Clean' vient
aussi de l'intérprétation monocorde de Maggie
Cheung.
On ne ressent pas le besoin de retrouver son fils Jay, du
coup les retrouvailles sonnent fausses ... 'Clean' est aussi du cinéma
conventionnel, bien loin des recherches et des interrogations de 'Irma
Vep'. Vous
l'aurez compris, le film m'a beaucoup déçu. D'autant plus que
l'on pouvait s'attendre à autre chose de la part d'un amateur de musiques,
il l'avait prouvé
avec 'Désordres',
il y a 18 ans.