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Fabrice Du Welz
Calvaire (Belgique, 2004)
Date de sortie française :
16 mars 2005


     Marc Stevens (Laurent Lucas) est un chanteur itinérant. Après un hospice, il prend la route pour un gala de Noël. Sa camionnette tombe en panne en pleine forêt un soir de pluie battante. Un curieux personnage à la recherche de son chien lui indique une auberge, tenu par un certain Bartel (Jackie Berroyer), humoriste ayant perdu son art depuis le départ de sa femme. Marc Stevens ne sait pas que si son calvaire ne fait que commencer...

     Calvaire est un film de genre où Fabrice du Welz ne fait pas dans la demi mesure. Violences et déviances (je ne me lancerai pas dans leur inventaire...) sont poussées à l'extrême. Une approche que Gaspard Noé ne renierait pas (loin de là, puisqu'il est en quelque sorte 'parrain' du film, et que l'on retrouve son acteur fétiche, Philippe Nahon).
    Si l'on met cette radicalisation de côté (qui apparaît dans la 2ème partie du film), reste une histoire plutôt bien ficelé, des personnages bien travaillés. Marc Stevens symbolise tout l'amour que les personnages qu'il croise n'ont plus. Cela commence à l'hospice avec une vielle dame qui prend les regards et les paroles d'une chanson pour son compte... A son départ, l'infirmière (Brigitte Lahaie) déclare sa flamme de manière très insistante ... Bartel verra dans le chanteur sa femme Gloria, et fera tout pour qu'elle (enfin qu'il) ne le quitte pas une seconde fois. Marc Stevens est lui incapable de faire du mal, il incarne l'amour à travers ses chansons, un amour bien mis à mal ...

    Fabrice du Welz (réalisateur de séquences pour différentes émissions de Canal +) utilise ses acteurs à contre-emploi. Laurent Lucas jusque là habitué des rôles inquiétants ('Qui a tué Bambi' , 'Harri...') devient la victime, et Jackie Berroyer (déjà présent sur un précédent court-métrage du réalisateur belge) passe de rôles ancrés dans une réalité quotidienne pour devenir bourreau dans un film extrêmement décalé. Tout ceci mérite la curiosité, ne serait ce que pour la 1ère partie du film, pour le reste, vous risquez de vous retrouvez au delà de vos limites ...



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