 |  | Date de sortie française : 30 juin 2004 |  | |
Ana (Sarah
Polley, 'de
beaux lendemains',
'eXistenZ' ou plus récemment 'ma vie sans moi'), une
infirmière quitte son service à l'hôpital. Elle ne prête pas attention sur les
cas suspects de morsures mortelles qui arrivent aux urgences (mais le spectateur
connaisseur oui !). Suivent quelques scènes familiales à la maison avec son mari,
pour arriver au réveil le lendemain. Le couple est dans le lit, un bruit suspect
les intrigue. La tension commence à monter... La caméra plonge vers la porte,
pour la franchir. Ouf, ce n'était que leur petite fille que découvre le père.
La tension redescend. Le spectateur se dit que l'horreur arrivera plus tard quand
soudainement la petit fille saute à la gorge de son père, elle même la figure
ensanglantée, le tout accompagné de cris bien entendu. Ana comprend
assez vite qu'il faut vite quitter la maison pour ne pas subir le même sort.
Dehors c'est le chaos total, tout le monde se méfie de tout le monde. Dans sa
fuite elle croisera le chemin d'un groupe de survivants et se réfugieront dans
un centre commercial vite pris d'assault par les morts-vivants. Ils sont désormais
seuls (avec un compagnon sur le toit d'un marchand d'armes - on est bien aux
USA ! - en face du centre commercial)...
L'origine des morts-vivants est donné en sous-titre
du film: "lorsqu'il n'y a plus de place en enfer, ils reviennent sur
Terre". Voilà
le décor planté, les amateurs du genre fantastique auront reconnu qu'il s'agit
là d'un remake du 2ème film de la série des morts-vivants de Gerorge
A. Romero (1978). Cette
nouvelle adaptation est le 1er film de Zack Snyder,
issu du monde la publicité. Pour connaître les différences entre les deux réalisations,
je me suis tourné vers des spécialistes qui ont noté des morts-vivants bien plus
sportifs en 2004, ceux de 1978 marchaient très lentement les bras en avants,
les jambes tendus. Les zombies de Zack Snyder courent
énérgiquement sur leur proie. Plus d'action donc, et un peu moins de psychologie
qui fait la richesses des films de
Romero.
On retrouve tout de même un aspect social, avec un black qui veut à tout prix
élever sa famille, pour faire table rase d'un passé de voyou. Le refuge des survivants
n'est pas innocent non plus ... Devant les
morts-vivants qui se réunissent sur le parking et aux portes du centre, un survivant
dit qu'ils ont gardé l'instinct de consommation.
Le film reprend tous les codes du genre, avec effets spéciaux (parfois un
peu bâclés...), cris stridents, tronçonneuse qui tronçonne, sans oublier une
dose d'humour et de psychologie. Voilà tout de même un bon spectacle pour une
sortie cinéma du samedi soir (sans oublier de revoir l'original de Romero en
rentrant sur son dvd !). A noter que le film a réussi à déclencher une mini polémique
sur la Croisette, avec une scène furtive du générique qui introduit les zombies,
montrant des dizaines de musulmans à la prière.
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