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Shohei Imamura
De l'eau tiède sous un pont rouge (Japon, 2001)
Date de sortie française :
28 nov. 2001


Misa Shimizu (photo V.Archeno)
    Yosuke, sans emploi vit sur les bords d'un fleuve avec d'autres exclus. Parmi eux, un vieillard, appelé "le philosophe" lui avait confié son secret avant de mourir, une statuette de Bouddha en or qu'il avait cachée dans une maison près d'un pont rouge. Yokuse laisse de côté ses recherches d'emploi et son divorce et part à sa recherche dans un village côtier. La maison est habitée par une vielle dame et sa petite fille. En la suivant, il lui découvre une particularité peu commune, elle laisse une flaque d'eau sous elle en dérobant au supermarché. En lui rapportant un pendentif perdu dans ses eaux, Yosuke fait plus ample connaissance de Saeko. Une passion charnelle les anime, et Saeko termine son étreinte par un nouveau jaillissement liquide, une véritable femme-fontaine, ou femme-baleine ! Yokuse va s'installer dans le village, partager son temps entre un emploi de pécheur et sa passion pour Saeko...

    Saeko nourrit de son liquide Yosuke, et lui redonne goût à la vie, tout comme elle alimente par les canalisations de la maison, la rivière, les poissons, les pécheurs etc... Shoei Imamura décline le cycle naturel de l'eau (présent dans le film avec les montagnes en arrière plan) pour son histoire très philosophique. Il invite également les astres et la technique, avec un centre d'étude sur les neutrinos. Shoei Imamura rassemble l'Univers, la Femme et la nature dans un film cosmique dans une superbe scène au bord de mer, avec des blocs de béton en forme de triangle, rappelant le sexe féminin, et dans les cieux le mouvement de la Lune. Shoei Imamura donne sa vision du 21ème siècle, un siècle de technologie, mais surtout celui de la femme. Il utilise de nombreuses métaphores pour sa démonstration, la femme est source de vie avec son eau tiède, Yosuke part à la recherche d'un Bouddha en or et trouve un tout autre trésor.
     Le vieil homme de 75 ans n'a pas perdu son sens de l'humour, les scènes de jaillissement sont très drôles (comme l'emploi d'un "water-bed"). Les scènes d'amour sont plus suggérées que montrées, du coup l'eau qui se déverse dans la rivière, les poissons qui affluent en masse deviennent de véritable éléments érotiques ! L'image est très soignée et chargée de symboles, rien n'est laissé au hasard chez Imamura. Il réunit à nouveau le couple d'acteurs de l'Anguille (les 2 films possèdent d'autres points communs...), Koji Yakusho (vu depuis, entre autres, dans 'Eureka') et la très sensuelle Misa Shimizu.
    Les sélections cannoises présentaient de nombreux films "millénaristes" venus d'Asie ('Desert Moon', 'Kairo', 'Distance', 'Millenium Mambo'), la plus singulière des approches vient d'un vieil homme de 75 ans !



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   • Décès...
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   •  Yoshida Kiju "Femmes en miroir"
   •  Naomi Kawase "Moe no suzaku"
- 1er Juin 01

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