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Kiyoshi Kurosawa
Kaïro (Japon, 2001)


  Un informaticien doit rendre un travail pour un laboratoire de recherche sur les plantes vertes. Sans nouvelles, une employée du laboratoire se rend à son domicile. Elle trouve le jeune homme
avec un comportement bizarre. Après avoir trouvé la disquette recherchée, elle le découvre au bout d'une corde... Choquée, elle rentre au laboratoire, avec la fameuse disquette...
Un étudiant en économie s'ennuie un peu dans son logement (réduit : on est au Japon !). Il cherche un peu de compagnie en installant un kit de connexion à l'Internet. Mais il se retrouve assez dérouté face à ce qu'il voit à l'écran : une web-cam filmant une silhouette fantomatique... Il essaiera d'en savoir un peu plus auprès d'une universitaire spécialisée en informatique...

    Kiyoshi Kurosawa
imagine un monde où les morts souffrent de solitude et attirent les vivants. Les morts connaissent "une crise du logement", ils cherchent de la place dans les réduits, caves et autres usines désaffectées. Ils cherchent également des compagnons et investissent pour cela tous les moyens de communication (l'Internet, télécopie, portables...). En utilisant le film de genre, avec tous les clichés et les ficelles du film d'horreur, Kiyoshi Kurosawa nous parle de solitude et d'incommunicabilité. Les personnages ne voient pas l'amour à portée de main (l'étudiant et l'informaticienne universitaire...). Le monde décrit est très technologique, d'ailleurs la propagation du mal est décrite à travers un programme informatique à l'Université (2 entités éloignées s'attirent, quand elles se rapprochent elles ne deviennent qu'une...). Kiyoshi Kurosawa développe un propos psychologique dans une coquille de film d'horreur. Il livre là une vision intéressante d'un Tokyo et plus largement d'un monde qui se réfugie dans la technologique en oubliant les valeurs humaines. Le film est très prenant, sachant captiver le spectateur (jusque un bémol avec quelques longueurs, reprenant un peu trop souvent à mon goût le rituel de disparition avant d'arriver à la conclusion).
    Les fantômes inspirent le cinéma nippon, puisque Kairo sort 2 ans après 'Ring' de Hideo Nakata où une k7 vidéo maléfique se propageait (il était aussi question de virus...)
    Kiyoshi Kurosawa très prolifique, avec parfois 2 films par an, fort d'une réputation (tardive) grandissante hors du Japon a bénéficié d'un plus gros budget qu'à l'habitude (que l'on voit dans les effets spéciaux à la fin du film). A noter que les amateurs de J-pop acidulée seront ravis, un modèle genre accompagne la générique de fin.





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