De nouvelles déviations apparaîtront. Les esprits curieux se renseigneront. Des caractères intraitables surgiront. (Sollers, Philippe)
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Dans un port méditerranéen
du nord de l'Italie, une famille est confronté à un drame.
Le fils Andréa se tue dans un accident de plongée.
La famille cherche des réponses à la tragédie chacun
de leur coté, avec des thérapies diverses. La mère
cherchera à rencontrer une petite amie de son fils. Quand Irène
la fille aînée se retrouve confrontée à une injustice
sur un terrain de basket, elle perd son calme... Giovanni, le père,
psychanalyste doit trouver de l'aide auprès d'un confrère,
culpabilisant face à un patient qui l'avait éloigné
de son fils le jour du drame. Il cherche à comprendre l'accident
dans un magasin d'articles de plongée, essaye de trouver un disque
qui plairait à son fils (Brian Eno,
'down at the river'...). La famille se reconstituera dans
un voyage improvisé en passant la frontière pour la France. Moretti trouve
le bon ton pour parler d'un sujet grave. Les acteurs servent à merveille
le propos. Laura Morante est magnifique,
tout comme les seconds rôles, Silvio Orlando
(le patient dépressif) en tête. Moretti
réussit son pari en ouvrant son cinéma au plus grand public
sans décevoir les plus exigeants. Le film est donc plus limpide que
ses précédents, moins autobiographique, et plus classique
dans sa narration. Le film s'il parait plus lisse, ne manque pas de consistance,
Moretti fait réfléchir
le spectateur sur des thèmes profonds, comme la culpabilité
(le père au moment du drame, mais aussi le fils et un vol au lycée...). Moretti fait
coup double à Cannes en élargissant son public et en ramenant
la palme d'or, s'il pouvait faire coup triple en dynamisant un cinéma
italien un peu moribond... (mis à part Mimmo
Calopresti
, jury à ce festival).
palme d'or