| | Date de sortie française : 25 juillet 2001 | | |
Richard gère sa société
de la nouvelle économie qui l'a rendu riche. Il n'a pourtant pas
changer de mode de vie, il passe tout temps entre les claviers des ordinateurs
et des jeux vidéos. Il rencontre Florence dans un magasin. Florence
gagne sa vie comme strip teaseuse au Pandora's Box, un club de
Los Angeles, en espérant pouvoir vivre un jour de sa passion, la
musique. Richard est fasciné par cette fille et lui propose
un contrat très particulier, passer 3 jours et 3 nuits avec lui
à Las Vegas en échange de 10 000 $. De 22h à 2h du
matin, Florence devra se plier aux exigences de Richard,
mais avec des limites établies à l'avance (pas de baiser,
pas de sentiments, ni pénétration !)....
Le film était projeté dans une ambiance
sulfureuse, une certaine réputation l'avait précédé.
Il figurait d'ailleurs en page 69 du catalogue du festival ! Le public
avait également lu les démêlés avec la censure
américaine, sans parler des internautes qui avaient visité
le site (et forcément interloqués et curieux...). Ces personnes
là ont été plutôt déçues, 'the
center of the world' n'est pas un film X, certainement érotique
mais pas plus, la scène la plus torride est à l'actif d'une
sucette (le bonbon !)...
Wayne Wang se penche
plus sur les rapports de pouvoir (qui du sexe ou de l'argent domine l'autre...).
C'est aussi l'occasion d'une réflexion sur la réalité,
Richard travaille dans la net économie, a bâti sa
fortune sur du virtuelle. Ils se rendent dans la capitale du faux, Las
Vegas (avec vue sur la Tour Eiffel depuis la chambre d'hôtel !).
Une scène illustre bien tout cela, Richard est devant 3
écrans, un connecté à Wall Street, un autre sur une
web-cam dans les douches d'un collège pour jeunes filles, le dernier
avec un jeu vidéo. L'argent, le sexe et le jeu sont réunis
et concentrés, à portée de souris par Richard,
mais également très virtuels !
Wayne Wang
s'était fait connaître du grand public avec ses films écrits
par Paul Auster, Smoke
et Brooklyn Boogie. Ce film tourné en DV est un retour
à des moyens plus modestes après 2 échecs ''Chinese
Box' et 'Anywhere but here'). La réflexion
est très intéressant, mais le film tombe parfois dans des
effets de parodies de films érotiques, pas forcément voulus
(je pense !). Forcement on reparlera plus de son coté sulfureux
(s'il sort en France), mais ce film vaut pourtant plus qu'un simple débat
autour du puritanisme...
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