Brightblack Morning Light (les Brightblack en
version courte) sont de retour pour un 2e. album, celui-ci éponyme et
désormais signé
sur Matador. Nathan [Nabob] Shineywater et Rachael
[Raybob] Hughes sont restés en Californie et ont
étoffé leur formation au fil des nombreux concerts qu'ils ont donné
(certaines dates avec les Vetiver). Andy Macleod (ex White
Magic) et Elias Reitz aux percussions
ont intégré BML.
Les dix nouveaux titres s'étirent longuement avec un interlude
en milieu de parcours avec 'fry bread' (avec les clochettes de Elias
Reitz). Les guitares nous renvoient à
celle de Ry Cooder sur 'Paris Texas',
avec une bonne dose de reverb'. La voix de Nabob glisse
lentement sur une musique au ralenti, nous sommes dans les tempos des Radar
Bros ou de Acetone et
le temps s'écoule au ralenti (tout ceci sans absorption de substances
illicites !). Les choeurs aux accents gospel de Raybob donnent de l'écho. Les claviers
vintage sont bien présents, accompagnés par un piano sur 'a river
could be loved'. Les cymbales sont le plus souvent effleurées, frappées
de temps à autre sans emballer le rythme, comme sur le magnifique 'friend
of time' (oui les BML sont bien les amis du temps). Parmi les autres
instruments, on trouvera aussi une clarinette et une trompette.
Dans la grande toile musicale, on pourrait les relier aux anglais
de Mojave 3 (même
composition à base d'un duo, le côté
gospel, même philosophie...). Cet album est une parenthèse hors
du temps dans notre monde agité ; rien ne sert de courir, il suffit d'écouter
les Brightblack, tout en se reposant bien
sûr !
credit photo : Alissa Anderson |

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