Vetiver - To find me gone (Fat Cat, USA, 2006)
C'est à San Fransisco, côte
ouest, loin de sa
Virginie du Nord natale, côte est, que Andy
Cabic monte sa troupe de Vetiver. Il
y rencontre en effet le violoniste Jim
Gaylor, la violoncelliste Allissa Anderson
et son alter ego auteur-compositeur, Devandra
Banhart qu'il accompagne depuis dans ses
tournées. Après un 1e. album éponyme (2004) où l'on
retrouvait la harpe de Joanna Newson
et la voix de Hope Sandoval
(Mazzy Star),
Vetiver revient
avec 'to find me gone'.
Les instruments acoustiques (guitares, banjo,
cordes) côtoient ici les guitares électriques et
la
pédale steel. Devandra
Banhart a coécrit 'down at
el Rio', morceau dont nos deux amis partagent aussi le chant.
Cet album respire le calme et la plénitude d'une prairie
reculée. Le tempo des morceaux est
modéré et seule la fin de 'red light
lantern' s'emballe un peu plus, sans mettre pour autant les aiguilles
dans le rouge. Cette country-folk prend des couleurs avec une large
palette d'instruments utilisés, alors mettez un peu de
fraîcheur dans vos oreilles avec Vetiver
!
crédit photo : Bent
Dunn
[1er Juin 06, Jean-Marc]
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Collectif - Réaumur / Célsius / Fahrenheit (Pilotti (éditions), France, 2006)
La structure d'éditions Pilotti poursuit
son travail d'exploration musical. Après '27 plages',
ces découvreurs remettent le couvert avec le résultat de leurs
recherches, avec pas moins de trois plats principaux.
Les trois nouvelles galettes s'appellent Réaumur,
Fahrentheit et Celsius, des échelles
de température.
On peut y découvrir
de nombreux groupes, essentiellement originaire du Nord. Citons parmi la soixantaine
de participants, Dylan
Municipal et son 'curling conspiration', Sarazvati ou
encore Mmmop.
Les compilations sont éclectiques et le spectre représenté est
large : post-rock, pop, hip-hop, electro-pop, morceaux chantés
en français
ou
en anglais ainsi que des instrumentaux. Chaque compilation
arbore une magnifique photographie
de paysage (à découvrir ici).
Pilotti élargira prochainement son domaine
d'action avec la sortie prochaine d'un livre (on ne leur souhaite pas 451°F
!),
de véritables
agitateurs culturels nordiques.
En attendant, suivez le baromètre orienté vers cette trilogie
température
à tout petit prix (5€ le cd). [24 Mai 06, Jean-Marc]
1 autre article sur Pilotti (éditions) : • Collectif "27 plages"
| • Pilotti (éditions)
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Pascal Benoit - Acid beach (Auto-édité, France, 2006)
Après les collaborations sur
les deux albums de Philippe
Poirier, le temps d'un album avec Oboken (avec
Bruno
Fleutelot), l'ex Kat
Onoma (1986-2001) Pascal
Benoit livre 'Acid beach'
son premier album solo. Il explore une large palette
d'émotions dans cet album, passant de la tristesse
('the silence grows') à la joie ('sky
is unique') sans oublier une certaine forme d'humour ('painting'
entraîné par un sample de 'so alive'
des Love &
Rockets [merci Fabien !]).
L'humour naît aussi de la réunion sur un bon
nombre de titres, du ukulele et
des guitares électriques lancinantes. L'esprit de cet album
est à rapprocher des suisses Sportsguitar,
avec un timbre de voix similaire. L'ex-trompettiste de Kat Onoma,
Guy
"Bix"
Bickel pointe le bout de son pavillon sur 'Mid devil', dont il
assure aussi le chant ; un morceau qui penche du
côté de Iggy
Pop avec qui Pascal
Benoit a
collaboré le temps de 'clair obscur'
pour Françoise
Hardy.
Pascal
Benoit mène en parallèle
une activité plastique, puisqu'il est aussi photographe (il
signe bien entendu la pochette), dessinateur, et réalise des
collages et autres objets. 'Acid beach'
est auto-édité et se commande sur son site,
où vous pouvez l'écouter en
intégralité.
[18 Mai 06, Jean-Marc]
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Josh Ritter - the Animal years (V2, USA, 2006)
Après trois albums depuis 1999 dans
l'arène musicale
indépendante,
Josh Ritter
est rattrapé par une major
et signe 'the animal
years'. Ce
fils de neurologues américains ne vend pas pour autant son
âme de
musicien folk en restant toujours soucieux de son art. Produit par Brian
Deck,
producteur entre autres de Iron
& Wine, cet
album est l'occasion de faire mieux connaître cet
auteur-compositeur proche
de Andrew Bird
ou des Bright
Eyes. La légende
veut qu'il ait acheté sa
première guitare au supermarché du coin
après avoir écouté Bob
Dylan et Johny
Cash. On peut compléter sa
culture musicale avec l'incontournable Nick Drake.
Les ballades reposent sur la voix de notre talentueux compositeur et
sa guitare. Le piano n'est jamais très loin, c'est
d'ailleurs cet instrument
qui ouvre l'album. Les morceaux les plus enjoués
à la guitare électrique
('Lillian Egypt',
'Best for the best') nous évoquent les Go-Betweens,
d'autant plus que le timbre de voix de Josh Ritter n'est
pas loin de celui de Grant
Mc Lennan (dont on vient d'apprendre le
décès samedi dernier dans son sommeil
à l'âge de 48 ans). Les ambiances
sont plutôt nostalgiques comme 'Idaho', titre
dépouillé rendant
hommage à son état d'origine. Josh Ritter livre
également
quelques boulets musicaux anti-G.W. Bush avec (thin
blue flame' ou 'girl
un the war'), nostalgique sans oublier la
réalité contemporaine
donc !
[12 Mai 06, Jean-Marc]
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