Après les trois premiers ouvrages de
la collection 'éprouvette',
l'Association complète cet espace
théorique sur la bande dessinée par une revue du
même nom, la 3ème de l'éditeur
après 'Lapin' et 'OuPus'.
La revue accueille aussi bien des dessinateurs (bien entendu de l'Association,
des éditions Groinge
[qui publient également une revue critique, le 'comix
club'], Baladi,
ou encore Ottoprod
débauché de son blog etc),
des éditeurs (le plus souvent des
éditeurs aux multiples activités comme Jean-Christophe Menu rédacteur
en chef, Jean-Louis Gauthey
de Cornélius,
Yvan Alagbé du "Frémok sud" ...
, Etienne Robial
fondateur de Futuropolis avec un texte de 1981)
ainsi que des théoriciens venant de la
revue 9ème Art (Erwin
Jasse, Henry
Morgan, Christian
Rosset), des pataphysiciens (Noël Arnaud
et François
Caradec), et Pacôme
Thiellement (dont un essai sur Mattt Konture
est annoncé dans la collection éprouvette).
Textes et dessins abordent différents
sujets regroupés par thèmes, critique de la
dédicace (ou psychopathologie des
dédicaçomanes), plagiat, avant garde
ainsi qu'une rubrique polémique, appelée "Plantes-bataille"
dont une section correspondances où l'on revient
indirectement sur le départ de David B.
de l'Association ou encore une extension à 'plate-bandes' de J.C.
Menu. Y sont dénoncées les récupérations
des industriels de l'édition (le “Bédef” comme
les appelle Jean-Louis
Gauthey) et parmi celles-ci la réunion de Gallimard avec
les éditions
Soleil pour reprendre Futuropolis (baptisé “Faux
Turo” entre
autres expressions par Menu).
Dans la partie avant-garde, le 9ème Art sort de
son ghetto avec des articles le mettant en perspective avec d'autres
Arts. Ainsi, Pacôme
Thellemient remonte à la revue
d'avant garde littéraire 'Athenaum' et
éclaire la démarche de J.C.
Forest avec Rivette
et Zappa.
Le regard critique sur la bande
dessinée n'est pas neuf, J.C.
Menu en parle dans 'avant garde et
ultracritique', mais 'l'éprouvette',
nouveau labo(ratoire)
d'expression, affirme sa place et ses positions dans ce jeune Art dans
une période de récupération
"industrielle" et commerciale. La revue paraîtra au minimum
deux fois par an, le prochain numéro (jaune, celui-ci
étant rouge) est d?ores et déjà
annoncé pour juin, joli tour de force quand on
connaît l'énergie nécessaire
à l'élaboration d'une revue collective.

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