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 There were kurious oranj (Mark E.Smith, the Fall)

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Festival Sundance - Edition 2006 (USA, 2006)

Loustal - carnet de voyages 2003-2005
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   Le festival Sundance s'est achevé fin janvier et révèle comme chaque année son lot de surprises indépendantes américaines.

    En 2005, Jeff Fuerzeig était récompensé dans la catégorie documentaire avec 'the devil and Daniel Johnston' [site web]. Après s'être intéressé dans un précédent film aux Half Japanese, ce réalisateur nous présente Daniel Johnston, malade mental notoire et musicien non moins notoire (également dessinateur, la galerie Art's Factory l'exposait à Paris l'année dernière). Le film sort actuellement aux USA, et reste pour l'instant sans distributeur hexagonal, on souhaite que cette situation évolue. On se rappelle du parcours d'un documentaire sur un autre artiste "underground", Robert Crumb, 1ère réalisation de Terry Zwigoff.

   Justement, Terry Zwigoff était présent à l'édition Sundance 2006 avec 'Art school confidential' [site web] coécrit avec Daniel Clowes. Le film sortira dans les salles américaines fin avril, précédé par la sortie d'un livre chez Fantagraphics, et devrait connaître une sortie française plus tard.
   On reste avec Daniel Clowes qui participe à l'élaboration du scénario du prochain film de Michel Gondry, 'Master of Space and Time', une adaptation du roman de science-fiction de Rudy Rucker.

    Retour au festival Sundance, cette édition 2006 proposait hors compétition, un film avec Will Oldham acteur. Le musicien folk quitte sa planche de surf et les plages de sable (voir le sujet sur 'Sprout') pour les forêts de l'Oregon où se déroule 'Old joy' [site web]. Le film est réalisé par Kelly Reichardt, et s'annonce comme un 'Gerry' (Gus Van Sant) des montagnes. La bande-son est-elle signée par Yo la Tengo. On espère voir le film bien entendu, mais aussi cette bande originale éditée sur disque comme l'avaient été les morceaux composés pour les films de Jean Painlevé avec 'the sounds of the sounds of the silence'. A noter que Kelly Reichardt avait joué dans 'the unbelieable truth' de Hal Hartley, que l'on sait amateur du groupe du New Jersey (ils figurent aux génériques de quelques-uns de ses films et avaient participé à 'the book of life').

   Voilà donc un petit tour au Sundance qui nous aura fait passer du cinéma à la musique en passant par la bande dessinée, un métissage de disciplines que vous propose régulièrement le zata !
[06 Mars 06, Jean-Marc]


   • Festival Sundance
Philippe Faucon - La trahison (France, 2006)

Philippe Faucon - La trahison
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   Philippe Faucon adapte à l'écran 'la trahison', un roman autobiographique de Claude Sales, sous lieutenant durant la guerre d'Algérie. Roque dans le film (Vincent Martinez), commande une section chargée d'évacuer les populations et de les regrouper en camp contrôlé, pour asphyxier les commandos F.L.N. traqués par les commandos paras. Quatre appelés "français de souche nord-africaine" (F.S.N.A., à ne pas confondre avec les engagés d'origine algérienne, les harkis), dont Taïeb (Ahmed Berrhama) le protégé du sous-lieutenant, font partie du groupe. Roque est prévenu par son commandement que ces quatre hommes préparent son élimination pour se racheter auprès de leurs frères de sang ...
   Le réalisateur né au Maroc en 1958, d'un père militaire et d'une mère née en Algérie ne raconte pas l'Histoire de la guerre d'Algérie, mais un épisode au travers le microcosme d'une section. C'est aussi une histoire humaine qui est montrée ; les rapports entre Roque et Taïeb passent du respect et de la confiance à la suspicion puis la trahison. Philippe Faucon filme le piège qui se referme sur ces appelés contraints à trahir les leurs (l'un d'eux déclare avoir vu sa propre mère dans le visage d'une femme rejetée du camp ... ). Les trahisons sont multiples et dans chaque "camp", le film n'est en rien manichéen dans un conflit qui ne l'était pas plus. Voilà un film courageux, sur une période peu abordée dans le cinéma français, on citera juste 'la bataille d'Alger' (1966) de Gillo Pontecorvo récemment ressorti ainsi qu' 'Avoir 20 ans dans les Aurès' (1972) de René Vautier avec notamment Jean-Michel Ribes et Philippe Léotard.
[12 Fev. 06, Jean-Marc]


  1 autre article sur Philippe Faucon :
   • Dans la vie
  1 article connexe :
   •  Morvandiau "D'Algérie"
Cristi Puiu - La mort de Dante Lazarescu (Bac films, Roumanie, 2006)

La mort de Dante Lazarescu
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    Mr Lazarescu, Dante Remus Lazarescu, un homme de 63 ans vivant avec ses chats, ne se sent pas bien ce soir-là. Il essaye de convaincre la réceptionniste des ambulances que ce ne sont pas les effets de l'alcool absorbé la journée. Les voisins sont tout aussi sceptiques jusqu'à ce que les symptômes soient plus inquiétants. Une ambulancière le prend alors en charge pour l'amener à l'hôpital, mais ce n'est que le début d'une longue nuit. Dante Lazarescu va passer d'hôpital non spécialisé en hôpital surchargé d'accidentés de la route en passant par des docteurs très procéduriers. Il connaîtra moins de 9 hôpitaux différents, mais cela ressemble fort aux 9 cercles de l'enfer ... et contrairement à ses chats, il possède moins de 9 vies ...
   Puisque nous parlons chiffres, Christian Puiu se lance dans une réplique aux 6 contes moraux d'Eric Rohmer en débutant une série de 6 films se déroulant dans les banlieues de Bucarest. Il aborde avec ce 1er volet, récompensé du prix 'un certain regard' à Cannes en 2005, le thème de l'amour du prochain. Dante Lazarescu est balloté entre différentes mains qui essayent de s'en séparer au plus vite, seule la brancardière fait office d'ange gardien en s'accrochant à son patient. D'autres références bibliques sont présentes dans le film, avec le Dr Anghel ou encore le brancardier Virgile. Christian Puiu, réalisateur hypocondriaque déclare que tout le monde connaît l'épisode de Lazare ressuscité, mais personne ne connaît sa mort.
    Le film se déroule dans une unité de temps (une seule nuit, avec peu de coupes) avec des acteurs dont on voit l'état évoluer en même temps que les aiguilles des horloges des hôpitaux. Le film dénonce l'absence d'humanité qui tend à se généraliser ; une humanité bien malade ... qu'il faut aller voir à son chevet.
    nb : l'affiche est signée Dupuy & Berberian.
[1er Fev. 06, Jean-Marc]


  2 articles connexes :
   •  Cristian Nemescu "California...
   •  Cristian Mungiu "4 mois, 3 semaines...
  1 autre article sur Bac films :
   •  Cristian Mungiu "4 mois, 3 semaines...

   • BAC Films
George Clooney - Good night and good luck (USA, 2005)

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   'Good night, and good luck' était la formule de clôture de l'émission "see it now" de Edward R. Murrow sur CBS dans les années 50. Le journaliste y dénoncait les abus du maccarthisme, une chasse menée par le sénateur Mc Carthy contre les communistes en pleine guerre froide au mépris des règles des droits de l'homme. George Clooney connaît son sujet puisque son père était  présentateur de télévision (pour son 1er film, 'confession d'un homme dangereux', il s'était intéressé à un autre personnage du petit écran, Chuck Barris), et il avait lui même entamé des études de journalisme. On retrouve aussi l'ambiance guerre froide dans ses débuts à la réalisation avec 'Fail safe' (voir par ici) un film réalisé pour le petit écran tourné dans les conditions du direct.
   George Clooney nous plonge dans les studios de la CBS dans les années 50. Il confie le rôle du présentateur à David Strathairn très convainquant (récompensé à Venise), et endosse le second rôle, le producteur de l'émission d'investigation. Le casting entier est très soigné, on retrouve par exemple Jeff Daniels ('la Rose pourpre du Caire'). Le travail sur les ombres et lumières en noir et blanc est magnifique. Le film digère très bien les images d'archives, tout comme est intégrée de belle manière la musique : on rejoint régulièrement la chanteuse Dianne Reeves et un groupe de jazz dans un studio de la CBS.
   Le film nous parle des travers du pouvoir au nom de la sécurité d'un pays qui a peur (comme le 'patriot act' de l'administration Bush), le courage de journalistes pour les dénoncer et les démontrer sans utiliser une idéologie mais par des faits (la stratégie de E.R. Murrow est très bien rendue), mais aussi le déclin du petit écran ... un film aux multiples enseignements donc.
[17 Janv. 06, Jean-Marc]


   • Good night and good luck

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