Collectif (Revue) - Dopututto (Misma, France, 2005)
Dopututto est une revue collective
au format comics (taille et nombre de pages) tenue par deux frères jumeaux, El
Don Guillermo et Estocafich.
Elle fait suite à la revue Misma (du nom de leur association d'éditions) qui
a connu quelques numéros.
Outre les deux maître des lieux, on y trouve Melvil
Massacre reconnaissable
à son style "cubique", Gangster
Ced, Anne
Simon ou encore Nylso (qui
envoie Jérôme, son petit personnage au Far West). Vous y découvrirez
d'autres auteurs dans les deux numéros disponibles (le 3ème est prévu
pour mi-avril) via le site Misma contre quelques euros (tout en soutenant directement
les auteurs, rien à voir
avec les revues luxueuses des présentoirs de libraires ...). [02 Avr. 05, Jean-Marc]
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Casanave - Ramuz - L'histoire du soldat (6 Pieds sous Terre, France, 2005)
Casanave signe
une adaptation d'une pièce
théâtrale musicale née à Lausanne en 1918 de la collaboration
entre Stravinsky,
le compositeur russe alors en exil en Suisse, de Charles-Ferdinant
Ramuz,
l'écrivain vaudois et du chef d'orchestre Ernest
Ansermet.
Les interprétations théâtrales n'ont cessé depuis
sa création, Peter Ustinov,
Jean Cocteau et François
Simon (le fils de Michel
Simon) ont interprété le
soldat le Diable et le récitant. [voir la
page consacrée sur le site des bibliothèques
de Genève]
C-F Ramuz revisite
le mythe de Faust avec l'histoire d'un soldat qui rentre retrouver
sa fiancée
et sa mère pour une permission de 15 jours. Sur le trajet, il rencontre
un vieil homme qui veut absolument son violon, puis savoir en jouer comme le
jeune soldat. Il ne sait pas que Satan se cache derrière son interlocuteur.
Son histoire ne sera désormais qu'une répétition de cette
(satanée) rencontre raconté tant par
un conteur que par le soldat (tout dans l'histoire est imbrication) ...
Les traits simples et stylisés (changeant d'uniforme
au gré de son histoire)
du petit soldat de Casanave colle
très bien au conte que Ramuz a
voulu simple (mais de portée universelle, comme l'oeuvre de cet écrivain
trop méconnu). L'histoire passe par des phases très visuelles (comme
l'oeil du diable qui capture sa proie), une très belle adaptation. A noter
qu'il en existe une autre adaptation illustrée par Nazzario
Frattin dans une édition
jeunesse à la Joie de Lire. N'oubliez pas ensuite de
poursuivre sur les livres de Ramuz ainsi
que adaptations cinématographiques de 'Derborance', 'la
guerre dans le haut pays' de Francis
Reusser ou encore 'Jean-Luc
persécuté' de
Claude Goretta avec Maurice
Garrel. [27 Mars 05, Jean-Marc]
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Collectif - Pon Pon (Pon comix, France, 2005)
Après Pon, voici Pon Pon en
attendant (l'année prochaine)
Pon Pon Pon. Vous l'aurez compris, Pon Pon est
le 2ème numéro d'un collectif à grande majorité féminin qui fixe une thématique
pour chaque numéro (ici le poliment diabolique qui succède à l'avis
de passage).
On trouve des histoires dessinées, mais aussi du roman-photo et des choses plus
graphiques. Ce sont 25 auteurs qui ont participé à ce numéro, parmi lesquelles Peggy
Adam ( 'plus ou moins : le printemps' sorti dernièrement chez Atrabile),
ou encore
Fafé du Groinge.
Tous ces travaux sont rassemblés dans un petit livre au dos carré de 160 pages,
format à l'italienne pour un tout petit prix [pour un maximum de découvertes]
(informations pour passer commande et pour voir le sommaire complet sur le site
du collectif) [16 Mars 05, Jean-Marc]
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Gabriella Giandelli - Interiorae (Coconino press, Italie, 2005)
Un petit lapin, parfois très grand, visite les appartements
d'un immeuble, restant invisible pour ses occupants. Le lapin voit l'invisible,
l'âme et les rêves des locataires. Parfois
eux même sont invisibles (une famille décédée).
Je ne vous parle pas d'un album invisible, car tout ceci est rendu visible
par Gabriella
Giandelli,
déjà habituée à visiter les intérieurs dans
ses précédents ouvrages. Le lapin
puise dans les intérieurs pour le livrer au lecteur.
Le dessin est un magnifique crayoné, en couleur pour la couverture (souple,
des photos d'intérieurs sur les rabats), en bichromie sépia foncée pour le
reste de l'album. Album pas tout à fait, il en possède le format, mais on pourrait
plus parler de "nouvelle graphique", dans une collection très réussie, chez
Coconino inaugurée il y a un an par 'Babel' de David B. [12 Mars 05, Jean-Marc]
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