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El Hadj a
quitté provisoirement
sa famille et sa promise au Sénégal pour des études
supérieures à Paris. Contrairement à ses copains
du foyer, il compte bien participer au développement de son pays
une fois son diplôme en poche, pour suivre les paroles de Sekou
Touré et Lumumba, les héros de la décolonisation
africaine. Ses certitudes vont pourtant connaître quelques remous,
lorsqu'il bascule dans une situation irrégulière pour
six jours de retard dans le renouvellement de sa carte de séjour.
Même ses valeurs africaines seront ébranlées, avec
la rencontre d'une jeune française au mode de vie très
indépendant...
Le
film suit le parcours tortueux de El Hadj,
ses choix difficiles. Son titre est double, il s'agit tour à tour de l'Afrance (en dehors de ...) et de la France.
Alain Gomis, franco-sénégalais
aborde avec une grande justesse les communautés immigrés,
sans complaisance que cela soit pour les manières brutales de
la police lors de l'incarcération de El Hadj ou face aux
trafic de faux papiers dans le foyer. Alain
Gomis s'approche des corps qu'il filme, dans leur souffrance,
leur travail ou dans leurs rapports amoureux. L'Afrique est une réalité du
paysage français, mais elle est trop rare dans son cinéma
(pour ne rester que dans le 7ème Art...)... On a un début
de réponse quand on sait que l'Afrance s'est réalisé
sans aide financière particulière (pas d'avance sur recette
par exemple...). Sa carrière en féstival est déjà
longue et courronée de succès (1ers Plans d'Angers,
Locarno prix du 1er film, et Sundance aux USA).
C'est un film porté à bout de bras qui nous arrive, un
film sincère et sans concessions, un film rare !