Le zata avait parlé de Mygük, à prononcer "maillegeuck",
lors de la sortie de leur 1er album auto-produit. Deux ans plus tard le groupe
n'est toujours pas signé (mais que font les labels !), et sortent un
2ème album
auto-édité donc, "à un fil...". Le
groupe commence à avoir une certaine expérience
de la scène. Yann Tiersen les
a imposés pour ouvrir deux concerts dans le sud-ouest
lors de sa dernière tournée. Les chanceux habitants de la région
peuvent également
découvrir Mygük lors
de concerts / projections sur 'Nosferatu', le mythique
film muet de Murnau.
Mais revenons
à cette 2ème galette ... "à un fil..." s'ouvre
sur des sons industriels et un début de chant religieux médiéval.
Les violons et violoncelles prennent le dessus, en répondant au sampler,
le rythme s'accélère puis s'estompe. Le
chanteur arrive alors en scène avec un timbre de voix mi-grave, mi-clair,
s'envolant littéralement par moment, porté alors par les violons.
Le ton est donné : bienvenue dans l'univers très évocateur
de Mygük. Chaque titre vous
emmène dans des paysages variés, tantôt inquiétants,
tantôt rassurants et apaisants.
Parfois les morceaux laissent totalement libre votre esprit construire
une histoire
lorsque le chant s'efface, pour ne laisser qu'un dialogue instrumental.
Il faut entendre les envolées de guitares auxquelles répond
une batterie survoltée sur le titre
"U8". L'accalmie revient sur un morceau très contemplatif
et mélancolique,
"le temps d'une marée".
Les Mygük sont
des experts en climatologie musicale et développent des atmosphères très originales.
On sent la progression du groupe et l'assurance dans la voix du chanteur par
rapport à leur première production. On souhaiterait que tout ce travail soit
reconnu par un label et que le groupe puisse tourner hors-région avec "Noseratu"
ou d'autres visuels, aspect qui leur tient à coeur (la pochette de 'à
un fil..." est d'ailleurs très réussie,
sur papier gaufré...). Mais en attendant c'est à vous de les découvrir via
leur site... Oui, ce fil c'est aussi vous !

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