Festival de Cannes - Le menu 2004 (2004) Cannes s'apprête aux derniers préparatifs avant le début des festivités. Les
programmes des différentes sections sont désormais tous connus.
Côté sélections officielles, on retrouve des habitués de la compétition: Wong
Kar-Wai ('2046'), Olivier
Assayas ('Clean'), Joel
& Ethan Coen ('the
Ladykillers'),
Hirokazu Kore-Eda ('Nobody
knows'), Emir Kusturica ('Zivot
je Cudo'). D'autres accèdent à la compétition après un passage par
d'autres séctions : Hong
Sang-Soo('La femme est l'avenir de l'homme'), Andrew Adamson ('Shrek
2'), Michael
Moore('Farenheit 9/11')
Hors compétition, on notera particulièrement 'Bad Santa' de Terry
Zwigoff ('Ghost world', 'Crumb') ou encore un documentaire 'Mondo
vino' de Jonathan
Nossiter.
On le remarque, on retrouve beaucoup d'habitués, beaucoup de "valeurs sûres",
à noter le retour de l'Amérique du Sud en compétition, l'Argentine avec 'la
niña santa' de Lucrecia Martel ('la cienaga')
et le Brésil avec 'Diaros
de motocicleta' de Walter Salles. A
noter que certains de ces films suivront dans les salles dans la foulée des projections
cannoises (c'est le cas du Kusturica, et du Hong
Sang-Soo).
Côté Quinzaine des réalisateurs, on notera particulièrement 'A
vot' bon coeur'de Paul Vecchiali, 'Je suis un assassin'
de Thomas Vincent ('Karnaval'), ou encore
'Ano Tonneru' de Manda Kunitoshi (présent en 2001 avec 'Unloved' ).
Voilà pour le programme, plutôt appétissant, il
faudra juger sur pièce, ne pas louper les bonnes surprises, éviter les pièges.
Bref, je vous reparle de tout ceci, dans la mesure du possible(accès aux projections..)
dès la fin du festival. [04 Mai 04, Jean-Marc]
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Jean-François Stévenin - Mischka (France, 2002) Difficile de raconter un film de Stévenin, comme nous le disait Fabien pour "double messieurs" . Je ne me lancerai donc pas dans un résumé du film. Non je vous dirais juste qu'il est question d'un père perdu sur le bord d'une autoroute, de vacances, de marginaux, de boisson, de grands espaces, de vignes, d'océan, de Johnny Halliday de paternités difficiles d'Europe et bien plus...
S'il ne va que rarement dans les salles obscures, J.François
Stévenin connaît bien le cinéma, il fait partie
de cette grande famille (de famille il est aussi question dans le film, des familles
de cur à l'écran, et de la famille Stévenin,
sa femme et sa fille sont également devant l'écran). J.François
Stévenin jouait l'assistants réalisateur dans "la
nuit américaine" de Truffaut et
bien avant cela portait des cafés sur les tournages (épisodes racontés
dans un bouquin de Berroyer). Stévenin
agrandit sa famille d'acteurs (Yves Afonso, J.Paul Bonnaire)
avec Rona Hartner (Gadjo Dilo)
et Jean-Paul Roussillon qui endosse le rôle
de Mischka, une sorte de "Boudu sauvé d'une aire d'autoroute" (il
y a quelque chose de Michel Simon chez cet
acteur...). J'aurais voulu encore vous parler de l'ambiance sonore du film, reconstituée
sur 110 pistes, des musiques de Pascal Comelade,
le plus simple est encore de faire la route "tout droit" jusqu'au cinéma
le plus proche... [1er Avr. 02, Jean-Marc]
1 autre article sur Jean-François Stévenin : • Double messieurs
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Darejan Omirbaev - La route (Kazakhstan, 2002) Amir, réalisateur de cinéma prend "la route" pour visiter sa mère malade. Les souvenirs d'enfance, de cinéaste, et les rêves vont l'accompagner pendant le trajet. Avec ce 4ème long métrage, Darejan Omirbaev nous emmène dans un voyage multiple, de la ville à la campagne, des autoroutes aux petits chemins de terre, du monde adulte à l'enfance, de la réalité au rêve... L'humour du cinéaste kazake accompagne également le film, comme les jeux entre le cinéaste et son assistante... Amir se retrouve face à de nombreuses situations de "déjà-vu", tout comme le spéctateur (la neige qui arrive, comme dans "Kaïrat", et deux scènes de "tueur à gage" : une variation sur la scène du meurtre et la scène d'un tabassage...). La route est un film aux lectures multiples. Le cinéma de Darejan Omirbaev est à la fois profond, simple, drôle, et universel, ses films parlent à chacun de nous, à vous de l'écoutez donc !
Djamshed Usmonov, l'acteur jouant Amir est réalisateur dans le film mais au aussi en dehors, à noter également que ce film est une co-production franco-japonaise et kazake. [1er Avr. 02, Jean-Marc]
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