L'album débute
avec une basse répétitive,
et une note bloquée aux claviers. Les paroles murmurées par Georgia
Hubley sont elles aussi du genre hypnotiques. Voilà comment Yo
La Tengo nous envoûte et nous capture dans leur 10ème
opus. C'est ensuite au tour d'Ira Kaplan de
prendre le micro pour une ballade emmenée par un son d'orgue et une
batterie feutrée. Les ambiances de cet album sont des plus calmes. Il
faut attendre le 9ème morceau, 'Cherry chapstick' pour
briser cette quiétude. La batterie s'emballe et les guitares sont plus
torturées. Les habitués du groupe noteront que cet album se situe
parmi les plus calmes. Ils remarqueront peut être également un
morceau peu habituel 'let's save Tony Orlando's house' avec des
claviers proche de Stereolab !
Le disque enregistré à Nashville (tout comme Lambchop,
et mixé dans la big apple) est proche de l'album de reprises country,
'Fakebook'. Le groupe n'a toujours pas rencontré le succès
qu'il mérite, alors si vous ne les connaissez pas encore, n'hesitez
pas une seconde pour contribuer à réparer cette injustice. Cet
album est un excellent point de départ pour découvrir le reste
de leur discographie irréprochable.
Une parenthèse sur la
pochette, une superbe photo de Gregory Crewdson très
significative de la musique de Yo La Tengo.
La quiétude
d'une nuit dans quartier résidentiel américain bouleversée
par une lumière étrange symbolise bien cette musique calme,
bousculée par des moments plus nerveux. On pense aussi à l'Amérique
des tableaux d'Edward Hopper, mais plus à une
toile de René Magritte, 'l'empire
des lumières'... (voir les + multimédias ci-dessous,
tout s'éclaircira...).
une
comparaison visuelle de la pochette et du tableau 'l'empire des lumières'
de R.Magritte
(photo à droite par Dennis Kleiman) |
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