Tosca ne devrait
pas vous être totalement inconnu. Un indice, le groupe est la réunion
de Rupert Huber et de Richard
Dorfmeister... Vous ne voyez toujours pas... Si je vous dit que Dorfmeister travaille également
avec Peter Kruder, vous y voyez plus clair
? Voilà vous y êtes, les fameux Kruder & Dorfmeister qui
avaient fait sensation l'année dernière avec leur 'KD sessions',
un double album de remixes divers. Non, les 2 hommes ne sont pas fâchés,
mais mènent chacun de leur coté des projets parallèles (Peter
Kruder a lui aussi livrer une galette fraîche avec Peace
Orchestra).
'Suzuki' est le digne héritier d' 'Opera'
qui remontait à 1996 (sans compter un album de remixes 'fuck dub'
et les diverses participations dans des compilations). Tosca distille
un trip-hop proche du down-tempo, mais malgré tout rythmé. Quelques
voix viennent se poser sur les nappes électroniques. Samplées et
mises en boucle elles s'intègrent aux reste des machines, comme sur 'the
key', un morceau à l'inquiétante ambiance . Quelques eléments
de dub sont repris sur certains titres, sans atteindre les doses des Sofa
Surfers qui excellent dans le domaine de l'electro-dub. Ces derniers
tout comme Tosca viennent de la scène
viennoise, où l'on croise également Waldek,
Bask et autre Shantel et bien
sûr Kruder & Dorfmeister , une
scène musicale des plus intéressante, ce qui n'est pas vraiment
le cas de la même scène politique.... (mais c'est un autre domaine...).
La pochette de cet album est des plus réussi, la boîte du cédé est
en relief (le carton étant 'frappé') avec un vernis qui renforce
cet effet sur les kimonos des 2 compères. Les kimonos sont aussi à l'origine
du titre de l'album, un maître du bouddhisme zen, Shunruy
Suzuki qui a laissé quelques disciples à sa mort dans
les années 70. Ah, si tous les autrichiens pouvaient avoir le même
esprit zen... (mais je m'éloigne de nouveau).
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