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Various Artists
Enrico experience (Trema, 2000)


    Quand j'ai vu le disque 'Enrico (Macias) Experience' pour la 1ère fois au milieu du rayon musiques électroniques, j'ai d'abord pris mon disquaire pour étourdi, voir blagueur (mais ce n'était pas un 1er avril...). A la lecture de l'autocollant promotionnel (le fameux "sticker", indispensable outil marketing...), je comprenais déjà mieux. Enrico Macias ne s'était pas converti en DJ (DJ Enrico !), mais c'est la scène électronique qui revisitait son répertoire.

   Le plus surprenant est de voir des artistes internationaux travailler sur ce projet, Bill Laswell en premier. Certes il nous avait habitué justement à ne pas nous habituer. On l'a vu aux cotés de W.S.Burroughs (et son groupe Material), ou l'année dernière aux cotés de musiciens cubains à la Havane pour n'en citer que 2. Autre invité surprise, Mike Laad vient de la scène hip hop (2 disques solos très recommandés par le zata, et un projet avec the Infesticons).
   Parmi les autres participants, on retrouve (plus logiquement) des gens de la scène électronique française : le Grand Popo Football Club (groupe d'Ariel Wizmann), Concorde Music Club (groupe de l'excellente maison lilloise b pourquoi b ?) etc

   La réussite de ce projet est à la hauteur de son originalité. Les titres originaux passés au mixeur électronique relèvent une saveur particulière. Les instruments traditionnels orientaux ne sont pas broyés et sont toujours présents (la flûte, la sitar, violons, les percussions...). La voix d'Enrico Macias est subtilement utilisé quelques fois manipulé. Les phrases sont répètées, mais souvent les refrains sont conservés. Quelques morceaux sont en langue arabe et sont empruntés au répertoire traditionnel maghrébin.
   Certains ont utilisé différemment un même titre, 'l'oriental' et 'le mendiant de l'amour'. Mon préféré reste le travail de Mike Laad sur 'le vent du sud' ('il enflamme les jardins de Buenos Aeres, il arrête les soldats dans le désert...'), où les cuivres se mêlent à une rythmique renforcée.
   Ce disque est bien loin des clichés que l'on peut avoir sur Enrico Macias (le rare souvenir que j'en avais avant cela était ses prestations sur les plateaux de Michel Drucker !). La musique orientale indienne était déjà passé aux mains des bidouilleurs de sons (Talvin Singh en tête), c'est au tour du Maghreb avec ces superbes morceaux pour qui veut bien laisser de coté ses préjugés... (la beauté de l'Orient n'est elle pas cachée...). 

- 1er Sept. 00

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ndlr : le rythme d'actualisation est également curieux ...