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Amos Gitaï
Kippour (Israël, 2000)


   Ce film relate l'engagement ponctuel de jeunes israéliens dans la guerre du Kippour (1973). La première journée est plutôt légère, désordonnée, un peu irréelle. Mais le défilé des jours de mission devient très vite un enfer. La structure temporelle du film est impressionnante : les missions se répètent, longues, éprouvantes; les périodes de repos, coupées du temps et de l'extérieur (pas moyen de savoir s'il fait nuit ou jour) sont aussi des répétitions : silence, lassitude sans sommeil, confidences des soldats. Les blessés succèdent aux blessés, l'ennemi n'est pas visible, pas nommé, abstrait. Qui est l'ennemi ? La guerre est montrée comme un temps en suspens, une aventure pas élucidée. "Kippour" est un film inquiet, en longs plans fixes. Pourtant, le début et la fin du film se répondent et montrent un réconfort possible.

Cette construction très étudiée, le parti pris de la distance (optique, historique, émotive) font de ce film une réussite. Je dis que c'est une réussite par ce qu'il me semble que du ressenti passe dans l'image. Amos Gitaï nous parle de son histoire, il utilise le cinéma, et c’est très bien fait.




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- 1er Sept. 00

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