Le quotidien de Marie-Do est
plutôt ménager: nettoyage, repassage, les repas, les courses...
Son seul plaisir extra-ménager est de participer à des jeux radiophoniques,
celui où il faut chanter une chanson de mémoire (les mots bleus
de Christophe). Voici donc son emploi du
temps depuis qu'elle est au chômage, il y a 14 mois. A l'hypermarché du
coin (on dit bien le supermarché du coin !), elle rencontre Pierre qui
lui aussi fréquente l'A.N.P.E. . Ils vont occuper leur temps ensemble,
sans tromper leur mari et femme, puisqu'ils sont tous deux mariés, en
courses (Pierre est le spécialiste de la consommation et du marketing
!), à la cafétéria... Ils se motiveront mutuellement pour
retrouver un travail. Jusqu'au jour où ils tueront le temps de manière
plus clandestine vis à vis de leur conjoint (un syndicaliste actif,
et une “executive woman”)...
Tout ceci est très bien amené, l'intensité dramatique
du film monte progressivement. Si l'un d'eux retrouve du travail, leur relation
peut basculer.... Elle ne tient que par leur inactivité. Tout le reste
les sépare, lui mène une vie bourgeoise en villa, elle en H.L.M.
gère un budget serré...
'Rien à faire' raconte un amour impossible
sur fond social et de grande consommation (un mélange de romance et de
film social). Le film ne tombe jamais dans les clichés, l'humour et les
clins œil sont aussi présents, bref le ton est juste ! L'interprétation
est impeccable, Valérie Bruni Tedeschi en
ménagère de moins de 40 ans, et Patrick
Dell'Isola pour les rôles principaux, sans oublier les seconds,
comme Sergi 'Western' Lopez.
Le titre du film ouvre sur plusieurs problématiques,
bien sur, il nous parle de l'inactivité des deux personnages principaux,
mais aussi sur le fait qu'il n'y a 'rien à faire' pour solutionner
leur relation ?...
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