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Thierry Ardisson
Rive droite, rive gauche (Paris Première, France, 2000)


   Oubliez tout ce que vous avez pu lire ou entendre sur Thierry Ardisson avant de lire ceci. Les à priori sur ce personnage singulier du petit écran sont en effet nombreux et pas toujours justifiés. Après ses émissions tardives sur France 2 (à l'époque Antenne 2, cela ne nous rajeunit pas...), comme "lunettes noires pour nuits blanches", "ardimat", ou encore "télé zèbre", le royaliste le plus médiatique quittait les projecteurs du petit écran pour se monter un magazine, "interview". Il le quitte pour divergences éditoriales, ne se retrouvant pas forcément dans la facilité de la provocation pratiqué alors. Le mot est laché la première partie de carrière d'Ardisson rime avec provocation. Ce n'est pourtant pas l'unique aspect de sa personnalité.

   Il le démontrait une première fois avec Paris Dernière, où il nous emmenait dans les nuits parisiennes en caméra subjective, habile façon de revenir à l'écran sans se montrer et de casser son ancienne image. Il laissera ensuite la place à Frédéric Taddeï pour revenir devant la caméra et présenter Rive droite, rive gauche, son émission culturel (presque, voir ci-dessous) quotidienne. Il sait s'entourer de spécialistes en leur domaine,

Élisabeth Quin (Mme cinéma), Philippe Teysson (Théâtre, aux positions très enflammées dans les débats...), Frédéric Beigbeder (Littérature)... On y retrouve également une rubrique qui s'interresse à la culture sur l'Internet (avec Dorothée 'la souris qui clique sur le mulot'). Ce sont donc des chroniques, débats et interviews qui se succèdent dans l'émission. Les débats sont en général placé dans leur contexte par Patrice Carmouze (le 'centreur de débat', qui lui aussi casse sa fausse image d'amuseur), puis arbitré judicieusement par T.Ardisson. Des chroniqueurs réguliers quittent leurs rédactions respectives (presse papier pour la plupart) pour débattre de l'actualité, on retrouve ainsi Alain Riou, Michel Boujut et Élisabeth Quin pour discuter des dernières toiles. Une chose est certaine, T.Ardisson sait mener un interview, il le prouve régulièrement, il fallait voir Elodie Bouchez plutôt réticente à ce genre d'exercice se sentir de plus en plus à l'aise au fur et à mesure des questions. Autre certitude, T.Ardisson a des amis dans le monde culturel (et pas seulement dans le sens 'show business'). Il arrive à faire venir des gens que l'on ne voit pas par ailleurs (...), comme dernièrement Jean Baptiste Mondino (certes vous le connaissez, mais essayez de vous rappeler la dernière fois que vous l'avez vu à la télévision...). Autre qualité de l'émission, là où d'autres saucissonnent leur talk show de publicités et autres guignoleries, T. Ardisson laisse le temps à ses invités de parler dans la durée. C'est un peu 'un cercle de minuit', moins elitiste et pas uniquement reservé aux seuls noctambules...

    Voici donc le vrai visage de T.Ardisson, un amoureux de la culture, éternel curieux. C'est le genre d'ami que l'on aimerait avoir, pour parler culture dans un fauteuil confortable, un apéritif à la main... Vous avez cette possibilité chaque soir (bon le verre sera remplacé par la télécommande...) grâce à Paris Première (au slogan plus que jamais vérifié, "la chaîne qui a l'esprit plus large que le petit écran"). Et comme dirait T.Ardisson, "chers amis, chers ennemis, bonsoir"


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- 1er Janv. 00

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