Tout commence par un réveil douloureux, comme
ils le sont après des lendemains de virée alcoolisée. Pierre
Wazem, puisque l'auteur se dessine, se retrouve dans une baignoire,
en compagnie d'un pingouin. En fait ce n'était pas franchement un réveil,
ce n'est pas non plus une salle de bain, mais l'intérieur de sa tête
comme le souligne son compagnon à 2 pattes.
Cette tête est agitée par les souvenirs d'enfance
avec sa grand-mère. Il essaye de remettre de l'ordre dans tout cela en
rendant visite à sa mère (transformée en souris)... Son
père est aussi dans cette promenade mentale, à une période
plus récente, Pierre était
déjà dessinateur (cet épisode fait référence à 'Bretagne'...).
'Promenade(s)' est
un voyage intérieur, un récit autobiographique, finement
amené par son auteur. Pierre Wazem aborde
le genre avec singularité et originalité, une vraie
réussite comme l'avaient été 'livret
de phamille' de JC
Menu ou 'le
petit christian de Blutch,
des livres d'ailleurs (habillement) présents dans 'Promenade(s)'...
Le
fil rouge des différents épisode (2 avaient été publié dans Bile
Noire)
est assuré par l'auteur à la gueule de bois persistante
et le pingouin, une superbe trouvaille de scénario !
Pierre
Wazem est un dessinateur aux multiples facettes, des
récits aventuriers pour 'le chant des pavots,
'Bretagne', complice scénariste pour 'week-end
avec préméditation' avec Tom
Tirabosco.
Le genevois aborde les sujets plus intimes avec une grande sensibilité.
On restera dans le réel avec la sortie début 2002
de 'Presque Sarajevo' (un récit commencé dans Bile
Noire et qui a fait l'objet d'un comics 'rien de canard'
d'Alex Baladi). |