Kramer, cinéaste
américain, ex-militant, voyageur, exilé, mort il y a un an,
a tourné son dernier film autour de Roubaix. "Les cités
de la plaine" est la décomposition du parcours d'un immigré fougueux,
puis brisé. Suite à sa "chute", où il perd
tout, Ben doit réapprendre son rapport au monde.
Kramer lui-même s'est
toujours placé dans une démarche de remise en question.
Sa vie et son uvre sont un modèle de ténacité :
un combat moral sous la forme d'un engagement / dégagement
permanents. Il les a définis comme "une histoire en
continuel devenir, le compte-rendu détaillé d'une
conscience qui se déplace à travers les lieux et
les époques, essayant de survivre, de comprendre, de trouver
une maison adéquate". On pourrait aussi dire : une
expérimentation des liens (affectifs et sociaux), et de "là où ça
résiste".Rétrospective Robert Kramer Le Groupement National des Cinémas de Recherche lance
une rétrospective Robert Kramer qui
va circuler en France ces prochains mois.
La brochure distribuée par le GNCR à l'occasion des
projections permet de se faire une bonne idée du bonhomme. Et l'Institut
de l'Image d'Aix en Provence publie 2 livres autour de Kramer : "Trajets" (entretiens
avec Bernard Eisenschitz, notre infatigable sous-titreur national) et "Points
de départ" (sous la direction de Vincent
Vatrican et Cédric Venail).
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