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François Ozon
Sous le sable (France, 2001)


  Jean et Marie quittent Paris pour les congés dans leur maison des Landes. Jean part se baigner, Marie s'assoupit, elle ne le reverra plus. Les recherches n'y feront rien, et elle repart seule à Paris où elle doit vivre avec l'absence de son mari et les doutes ...
Cela aurait pu être le début d'un film policier, Jean s'est il enfuit, s'est il noyé... Mais François Ozon préfère explorer les méandres psychologiques de Marie. On se doute qu'elle n'est pas sortie intacte de cette épreuve lorsqu'elle parle au présent de son mari, et agit comme si rien ne s'était passé. Ses amis essaieront de la remettre face à la réalité, mais la tâche est dure particulièrement pour Vincent son nouvel amant...

   François Ozon parti d'un fait divers qu'il avait vécu enfant sur une plage (une disparition sans retrouver le corps) réalise un drame psychologique et filme l'absence. Le non dit, le non montré y est très important, chaque spectateur réagira à sa façon jusqu'à la scène finale très ouverte. Le personnage de Marie n'est pas franchement folle, elle n'a pas franchement toute sa raison non plus... elle est à la "border line" comme disent les "psys", et navigue entre les 2.
Le film traite aussi du couple. Les 2 parties du film avant et après la disparition de Jean ne sont pas si différentes que cela. Dans les premières scènes, le couple ne se parle pas beaucoup, installé dans la routine des années communes. Marie vit déjà avec un fantôme (il s'accommode d'ailleurs des draps blancs qui recouvrent la maison de campagne...)

   L'interprétation de Charlotte Rampling est magnifique, son caractère mystérieux (ah ces yeux...) renforce le ton du film. 'Sous le sable' possède quelques point communs avec son précédent film 'Signs & Wonders', Jonathan Nossiter est de la même génération que F.Ozon. On retrouve également Portishead à la bande son (c'étaitAndy Smith sur 'signs & wonders')... Charlotte Rampling a trouvé son parfum sonore !
   François Ozon déclare avoir utiliser la carrure imposante de Bruno Cremer pour que le spectateur ne l'oublie pas par la suite. On retrouve Alexandra Stewart, Jacques Nolot pour le reste d'une distribution irréprochable. Avec son 4ème film, ce jeune réalisateur réconcilie ses 1ers fidèles et ses anciens détracteurs. Rendez-vous certainement l'année prochaine, s'il continue sur ce même rythme d'un film par an (96 : 'regarde la mer', 97 : 'Sticom', 98 : 'les amants criminels', 99 : 'gouttes d'au sur pierres brûlantes'...).




  1 autre article sur François Ozon :
   • Swimming pool
- 1er Juin 01

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ndlr : le rythme d'actualisation est également curieux ...