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John Boorman
the Tailor of Panama (USA, 2001)

    Andy Osnard, espion britannique peu scrupuleux, est envoyé au Panama pour y faire oublier son passé douteux. Plus soucieux de lui-même que des intérêts de son pays, il va engager une relation perverse avec Harry Pendel, tailleur de la classe dirigeante de Panama. Osnard et Pendel ont des caractères opposés : l'un est manipulateur et cynique, l'autre est bon, indécis, affabulateur. Chacun a besoin de l'autre ; chacun trompe l'autre, soit par ambition soit par faiblesse.
    Panama est présenté comme un pays instable : les intérêts internes et externes liés au fonctionnement du canal en font un lieu de tension, de corruption, de rancœurs historiques. Andy Osnard pense pouvoir tirer parti de cette situation confuse pour se faire une place au soleil, avec l'aide de son complice involontaire Harry Pendel.
"The Tailor of Panama" est un film archi-complet comme on aimerait en voir plus souvent : léger et grave, divertissant et intriguant. C'est un film d'espionnage sans héros. Chaque scène est l'occasion d'un rebondissement dans l'histoire, d'un changement d'atmosphère, d'une invention visuelle, d'un gag. Pour toutes ces raisons, il peut faire penser à "La Dame de Shangaï". On peut d'ailleurs trouver d'autres points communs entre ces deux films : le

   Canal de Panama bien sûr, la scène centrale du pique-nique au bord de l'eau, et surtout la morale d'une histoire complexe : les hommes sont des "requins", les hommes de bonne volonté ne sont peut-être pas moins coupables que les comploteurs quand ils sont les instruments consentants de ces derniers.
Dans "La Dame de Shangaï", Michael O'Hara promettait à Elsa "un monde sans espions". Cinquante ans plus tard, John Boorman décrit un monde où les espions peuvent tirer toutes les ficelles, et où la mort ne punit pas les "requins". Pourtant : "The Tailor of Panama" est aussi désabusé et tendre que l'était "La Dame de Shangaï". Aussi excitant.



- 1er Oct. 01

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