Le hip hop puise abondamment dans la culture orientale, entre shaolins ninjas et autres samouraïs (le Wu-Tang Clan en tête). Dans le cas de DJ Krush, c'est l'inverse. Cet ex-bad boy nippon s'est passionné pour cette musique devant des groupes américains en tournée au pays du soleil levant. Il a obtenu la reconnaissance par James Lavelle qui l'a signé sur sa structure Mo'Wax, aux cotés de DJ Shadow (autre référence en la matière !). Suite aux déboires du label, DJ Krush a trouvé refuge chez Sony (enfin si l'on peut parler de refuge dans le cas d'un tel mastodonte !).
Après un album instrumental 'Meiso', le nippon à la casquette revient en invitant des chanteurs : la mode est au featuring (voir les projets Handsome Boy Modeling School , Gorillaz, Air, Sparklehorse, Tricky ou encore Bran Van 3000). Il est partit chercher ses collaborations au pays du hip hop, les USA., avec des voix très différentes (douce et lancinante avec Zap Mama, soul avec N'Dea Davenport, plus rude avec Black Thought, mais aussi the Roots... ).Il n'oublie pas pour autant ces racines japonaises avec les sonorités très orientales de 'Sonic traveler'. La culture musicale de DJ Krush est très large, il emprunte une trompette de Kodama au jazz sur 'day's end' ou travaille des sons très électronique (aux limites de l'ambiant) sur 'endless railway'. L'album possède également un superbe morceau en japonais, 'candle chant' (rien à voir avec un hommage à une princesse...) chanté par Boss the Mc sur une base de guitare acoustique.
'Zen' est à l'image de son géniteur et du mouvement hip hop, un grand mélange de musiques et de cultures ! DJ Krush mérite largement sa place parmi la crème du hip hop aux cotés de DJ Shadow (on attend impatiemment son nouvel album à venir) ou Mike Ladd (seul ou avec ses Infesticons).
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