David Pajo - Pajo (Drag City, USA, 2005)
Si le nom de David Pajo ne vous dit rien, parlons de son ancien groupe mythique Slint ou plus récemment de Zwan, projet avec Billy Corgan (ex Smashing Pumpkins) et Matt Sweeney (une moitié de Superwolf). Le guitariste est aussi apparu dans une impressionante liste de groupes (Tortoise, les groupes de Will Oldham, Stereolab, King Kong ...). Et notre homme se produit également en solo sous les noms de Aerial M et Papa M, projets instrumentaux jusqu'au 'Papa M sings' qui regroupait ses premiers essais de chanteur.
David Pajo ne se cache désormais plus derrière la 13ème lettre (M) mais apparait à visage découvert. Son album a été enregistré à la maison. Son studio d'enregistrement se limite à un simple ordinateur portable avec son microphone intégré. Voix et guitare sèche sont ainsi passées dans les entrailles de modestes logiciels (aucun mastodonte utilisé dans la profession) pour harmoniser, retravailler et habiller le tout. Quelques amprunts à Neil Young et à Elliott Smith (dont le 2nd album peut être la comparaison la plus évidente avec celui ci) sont aussi passés dans son laptop. Le résultat donne un album sincère et personel signé Pajo, un auteur compositeur hors pair. [03 Oct. 05, Jean-Marc]
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22 Pistepirkko - Drops & kicks (Bone Voyage recording, Finlande, 2005)
Les finlandais 22
Pistepirkko (coccinelles en finnois) sont de retour
dans les bacs et sur les routes européennes avec un nouvel album "Drops & kicks".
La musique des deux frères Kerânen est
un savant mélange de morceaux rock avec toujours autant d'énergie
après plus de 20 ans
d'existence ('Rat
King' par exemple le 1er single) et de douces ballades ('I knew'),
le tout mené par la fine voix du chanteur P.K. (avec
un duo sur 'X (Wo)men').
Pour cette sortie,
le groupe s'est entouré de John Hanlon, à savoir
l'ingénieur
du son de Neil
Young. La pochette est elle ilustrée (voir les photos
ci-dessus...)
par Asko
Kerânen, le frère chargé des synthétiseurs.
Une tournée européenne
accompagne cette nouvelle sortie, les coccinelles arrivent en France à partir
de la mi-octobre. [27 Sept. 05, Jean-Marc]
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Durutti Column (the) - Heaven sent ep (F4 records, GB, 2005)
Vini Reilly et son Durutti Column signe une des premières sorties de F4, le nouveau label de Tony Wilson (voir '24 hour party people'). Le complice des débuts de Factory accompagne ainsi les débuts du nouveau label digital puisque F4 ne distribue ses productions que par téléchargement. Ce ep 6 titre comme nous l'indique poétiquement son titre et sous-titre ('It was called digital. It was heaven sent') est envoyé du paradis. On imagine les anges en faire la livraison sur votre disque dur.
Après 'tempus fugit' l'année dernière qui marquait le retour des Durutti Column après un long silence (et des déboires de label), voilà donc un nouvel ep. Exclusivement instrumental, on y retrouve la guitare espagnole que Vini Reilly fait résonner comme nul autre et les programmations de Bruce Mitchell. Keir Stewart qui a récemment rejoint les deux piliers du groupe aux claviers en signe la production.
Il ne vous reste plus qu'à prendre contact avec les anges pour la livraison, ils surveillent pour cela le site web F4 depuis Manchester, leur tarif est de 5£ soit 7,5€ et n'acceptent que les cartes de crédits. [21 Sept. 05, Jean-Marc]
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Anotret - L'absence dort entre les immeubles la nuit (SillonS, France, 2005)
L'écoute de ce premier ep de Anotret qui nous arrive via son net-label SillonS évoque les univers de Encre et Philippe Poirier avec des textes très littéraires parlés (voir murmurés, plus que chantés) sur des musiques sorties du creuset numérique de l'auteur. La sensibilité des textes renvoi aussi au travail de Mendelson. Avant de clore le chapitre filiations, nécessaires pour situer sa géographie musicale, mentionnons la reprise de 'Stella Maris' de Einstürzende Neubaten.
Il travaille aussi bien la matière numérique versant electronica que des instruments samplés comme dans 'la ultima palabra' où l'on croise violons, harpe, haut-bois et un cuivre. Notre homme utilise également des éléments sonores du quotidien (sample de tasses dans un café [?]) ou cinématographique (un cri strident, extraits de dialogue).
L'ambiance de cet ep est propice à la mélancolie et à la méditation, et mènera les écouteurs les plus attentifs à la rencontre de l'absence entre les immeubles la nuit. Pour vous accompagner, je vous conseille la lecture de 'Interiorae' de Gabriella Giandelli, parfaite illustration de cet univers nocturne. La distribution de cet ep est numérique mais aussi sur support cd (avec une pochette carton / tissu fait main), le tout via son net-label SillonS où vous pourrez en écoutez l'intégralité en streaming, ainsi que les autres références du jeune label à suivre. [14 Sept. 05, Jean-Marc]
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