En juillet dernier se tenait le sommet du G8
à Gêne qui réunissait les 8 dirigeants des états
les plus riche de notre petite planète. Les mouvements anti-mondialisation
étaient également présents, tenus loin de la zone
du sommet, transformée en camp retranché. La rencontre
des manifestants et des forces de police s'est mal passée, comme
précédemment à Québec ou à Nice avec
une montée dans la répression et la mort d'un jeune italien,
Carlo Guliani, touché par une balle. La prise d'une école
transformée en centre de presse indépendant et contestataire
(entre autres par indymedia) était une autre preuve de la violence
et de la brutalité de la police génoise.
Bella Ciao revient sur ces événements
tragiques, avec des images brutes sans autres commentaires. Une indication
permet de situer l'heure et le lieu en début de chaque séquence.
Le titre Bella Ciao est emprunté à un chant
populaire italien sur un partisan luttant contre un occupant. Ce qui
nous amène à la bande son, signée par la fille
du producteur, avec des morceaux très énergiques, Rage
Against the Machine, Sonic Youth,
et bien entendu "chanteur officiel de l'anti-mondialisation",
Manu Chao. Le documentaire contient
également quelques extraits d'interviews, des témoignages
pris sur le vif.
Ce
documentaire est co-réalisé par un journaliste de la Rai,
ce qui lui a valut quelques soucis avec sa chaîne... Ce film est
précieux pour le travail de mémoire avec des aspects peu
montrés, comme des polices sans véritable commandement.
On voit également les fameux black-blocks agir très librement,
sans répression policière, parfois si proche et en surnombre
que l'on peut se poser quelques questions... Des questions que la justice
italienne ne s'est pas posé, c'est le combat du père de
Carlo Giulani, présent lors de la projection à
Cannes.
A noter que le festival présentait un autre
film sur ces événements 'Carlo Giulani, ragazzo'
de Francesca Commencini, avec le
point de vue de sa mère.
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