Zapa travaille comme serrurier dans un
village argentin. Il se retrouve mêlé dans un larcin, entraîné
par son patron (Zapa ne sait pas dire non). Son oncle qui travaille
dans la police lui évite la prison, et l'envoie en rééducation
dans une école de police à Buenos Aeres.
Il partage cours en école et pratique en commissariat. Enfin pour
ce qui est de la pratique, Zapa commence par réparer les
véhicules et autres tâches réservées aux stagiaires.
Il se fait remarquer par le nouveau commissaire, et monte rapidement les
échelons pour devenir son assistant. Les activités du commissaire
relèvent plus de la contrebande et autres combines. Zapa
se retrouve de nouveau mêlé dans une sombre affaire, seul
l'uniforme change...
Pablo Trapero
s'était fait connaître avec 'Mondo Grua', ce
deuxième film confirme tout le talent de ce réalisateur
argentin. Le chaos de la ville et du commissariat du 'El bonaerense',
un quartier de Buenos Aeres, contraste avec le calme village que quitte
Zapa. Le personnage de Zapa (le spectateur avec) est plongé
dans un milieu hostile et inconnu. Le quotidien du commissariat rime avec
trafics, corruption, et autres bavures. Dans le quartier du Bonaerense
on sort les armes à feu pour n'importe quelle occasion, pour arrêter
des mobylettes, des trafiquants, ou pour le jour de l'an (où tout
le monde tire en l'air, et pas seulement du petit calibre !). 'El
Bonaerense' n'est pas un "Police Academy underground",
mais plus le portrait de Zapa, un jeune homme perdu, qui ne sait
pas dire non.
Pablo Trapero utilise divers éléments
pour faire passer l'atmosphère du film, des plans étudiés,
un travail sur la couleur et le son (comme le bruit des santons dans une
crèche). Il maîtrise fort bien son sujet, et développe
un langage cinématographique qui lui est propre (difficile de l'associer
à d'autres réalisateurs ou mouvements), un langage qui parlera
aux spectateurs exigeants et curieux que vous êtes !
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