Rana joue son destin en une journée. Les données
du problème sont imposées par son père qui quitte
Jerusalem-Est pour s'établir en Egypte. Sa fille doit le suivre
si elle ne se marie pas avec l'un des prétendants notés
sur une liste. Mais voilà, Rana aime un autre homme qui
n'est pas sur cette liste, un comédien Khalil. Elle décide
de le rejoindre et de persuader son père qui rêvait d'un
gendre notable. Elle parcourt donc la ville, croise les soldats, franchit
les barrages, essaye de réunir les autorités nécessaires...
Bref, le mariage devient un vrai parcours du combattant !
Très ancré dans une réalité
tragique, le décor militaire devient irréel, absurde. Rana
croise une patrouille de soldats dans les ruelles de la vielle ville,
quelques instants plus tard au même endroit ce sont des jeunes écolières
qui passent. Le ton du film est très bien trouvé pour ce
1er film du palestinien Abu-Assad.
Le tournage a été particulièrement difficile, la
situation devenait de plus en plus tendue, et les chars ont investi les
lieux quelques jours après la fin du tournage, comme à Ramallah,
ville en partie détruite après ces incursions militaires...
Le moyen et proche orient était très
présent cette année à Cannes puisque l'israélien
Amos Gitaï (Kedma) et le palestinien
Eli Souleman (Intervention divine) étaient en compétition
officielle (également 'Ararat' le film sur l'Arménie
d'Atom Egoyan).
N.B. : le film est sous titré "Jérusalem, another
day"
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