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Abbas Kiarostami
aborde une nouvelle façon de travailler. Les moyens techniques
de 'Ten' sont réduits au minimum, avec l'utilisation minimaliste
d'une caméra DV. Embarquée dans le décor unique du
film, une voiture, élément récurrent chez Kiarostami,
elle filme en champs - contrechamps, la conductrice, une femme iranienne,
divorcée et vivant avec un nouvel homme, et ses passagers, en dix
séquences.
Dans la première, elle accompagne son fils d'une dizaine d'années,
à la piscine, et leur discussion est tendue, il refuse l'autorité
maternelle. Il est très directif avec sa mère, et n'hésite
pas à lui faire des reproches très durs...
Dans d'autres séquences,
elle accompagne dans sa voiture une croyante fidèle à la
sortie d'un lieu de culte, avec sa sur, ou encore une prostituée
(que l'on ne voit pas). On retrouve également son fils qu'elle
emmène vers son père.
Les différentes conversations
permettent de dresser le portrait de cette femme iranienne, très
libérale, avec ses difficultés face aux poids des traditions
et de la religion. Libérale, mais pas libre, elle doit céder
régulièrement face à son fils. Avec une économie
de moyens, Abbas Kiarostami dresse
le portrait d'une femme en Iran entre pessimisme (on imagine ce que donnera
le petit garçon dans quelques années...) et pointes d'espoirs...
Un minimum de moyens pour un
maximum d'efficacité, voilà un film mené de main
de maître...
Alors installez vous dans cette voiture et laissez-vous conduire par Abbas
Kiarostami.