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Samira Makhmalbaf à 5 heures de l'après-midi (Iran, 2003)
Date de sortie française : 27 août 2003
Samira Makhmalbaf suit
les traces de son père Mohsen en
Afghanistan. Après "le cycliste" tourné
entre l'épisode soviétique et la période
talibane, plus récemment "Kandahar", et
son implication dans le 1er film afghan post-taliban ('Osama'
de Sedigh Barmak présenté
cette année dans la quinzaine des réalisateurs), Samira repasse la frontière pour son 3ème long métrage
(elle s'y était déjà intéressée
pour un épisode
du film "11'09'01"). Noqreh est une jeune fille afghane qui
tente de s'émanciper en se rendant dans une école "laïque"
qu'elle fréquente après l'école musulmane où
la conduit chaque jour son père. Elle vit en passant d'une ruine
à une autre (un village, une carcasse d'avion, puis un palais),
à chaque fois rejoint par un flot de population
rentrant de son
exil pakistanais. Le père très religieux cherche la tranquillité,
en fuyant le chahut et le cahot de la situation. Avec sa belle fille
(avec
un enfant en bas-âge), il recherche son fils disparu...
Lors d'un cours à l'école laïque, Noqreh déclare comme d'autres camarades vouloir devenir
présidente
de son pays, comme Benazir Bhutto au Pakistan. Mohebi, un jeune poète
la soutient dans sa volonté en fabriquant
des affiches, ou encore en se proposant de lui écrire ses discours...
L'intention
du film est louable, c'est peut être
bien là son principal défaut, trop louable... Le discours
est trop évident, tout est répété, surligné (dans
les dialogues mais aussi dans certaines scènes). On
a même droit à un épisode spécial pour le
public occidental (voir même franco-français), avec un
dialogue entre Noqreh et un soldat français au sujet des
dernières
élections législatives (pour flatter le jury ?)
Le cinéma iranien (SamiraMakhmalbaf y compris) sait nous offrir
plus de poésie et de finesse.