Tomas sort de l'école des télécom.
Il commence son apprentissage dans la compagnie d'Etat avec un ancien, "
le
Conde".
Le courant a du mal à passer entre les deux hommes,
Tomas se
heurte à la rigidité du vieil employé, et aimerait bien pouvoir contourner
les règles pour se faire un peu plus d'argent.
A la maison, la situation
de
Tomas n'est guère meilleure. Sa maison vient
de s'effondrer après le passage d'un cyclone, après un
séjour
dans un foyer collectif, il décide
de revenir
chez
Monica, une coiffeuse très jalouse qui
lui mène
la vie dure, et n'hésite pas à recourir à la sorcellerie
pour venir
à ses fins...
Son frère refait surface après un séjour
en prison. Il tente
de le mêler à de nouvelles affaires louches et dangereuses... Vous
l'aurez compris
la vie de
Tomas n'est pas simple dans un pays qui ne l'est pas.
Il
accumule
les
ennuis,
et aggrave la situation en
tombant amoureux d'une photographe étrangère. Il partage également
les soucis
des
autres,
comme les relations conflictuelles entre "
le Conde" et
sa fille amateur
de rock satanique !
Le cinéma cubain a du mal à trouver un nouveau souffle
après
le succès hors de ses frontières de "
Fraise et
chocolat" de
Juan-Carlos Tabio & Toma Gutiérrez Alea (ce dernier est décédé en 1996) .
Ses successeurs semblent vouloir appliquer les mêmes recettes, leurs films sont
basés
sur le ton de la comédie (peut-il en être autrement à Cuba ?), manque le je ne
sais quoi qui laisse la comparaison avec l'illustre prédécesseur un peu fade... "
Entre ciclones" est certes agréable à regarder,
mais ne laissera pas
une
trace
indélébile...
Son réalisateur
Enrique
Colina réalise son 1er long-métrage à près
de soixante ans. Il rejoint les nombreux critiques de cinéma qui sont
passés à la réalisation (il est critique depuis 1968, et
participe à une émission
hebdomadaire
sur le cinéma à la télévision cubaine).
Si vous voulez vous détendre en vous dépaysant (le film
est très pittoresque ...), "
Entre ciclones" remplira
sa
mission,
mais
n'attendez
rien de révolutionnaire.
