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Kamran étudie à l'Université de
Téhéran. Enfin, il y étudiait, puisqu'il décide
contre l'avis de sa famille bourgeoise de
ne pas se réinscrire. Ses parents lui proposaient pourtant en échange
un appartement et une voiture. Il préfère fuguer et tuer
le temps avec son ami Mansour dans les rues. Ils y
font les 400 coups, cassent des rétroviseurs
de voitures ou trafiquent encore les téléphones mobiles.
Les deux compères volent une voiture et s'installent dans un
petit hôtel
où ils croisent deux jumeaux très débrouillards.
Un jour, ils font la rencontre de Ayda une jeune étudiante
qui cache des écouteurs sous son voile. Ils la raccompagnent à son foyer. Le
lendemain, Mansour amoureux confie son ami Kamran souffrant à leurs deux voisins
de
chambre. Mansour a du mal à trouver une opportunité pour parler à Ayda, celle-ci
est prise entre ses études et un foyer très strict qui ne tolère aucun retard...
"Deep Breath" présente
une jeunesse
désoeuvrée à Téhéran.
Kamran malgré un environnement favorable (une famille
aisée,
l'Université) renonce
à
son
avenir
tracé et préfère une voie très radicale contre la
société (une "attitude punk").
Son ami Mansour trouve une lueur d'espoir en la personne
d'Ayda,
jeune fille indépendante dans une société qui ne tolère
guère ce genre d'attitude.
La scène
où Ayda essaye de montrer ses cheveux à Mansour est
très significative. Elle ne peut s'exécuter à cause d'un
voisin
qui installe une parabole
sur
son
toit. Il ne tolérerait certainement pas ce genre de geste
de la
part de sa
voisine,
alors
qu'il aura le monde occidental dans son téléviseur ! La seule solution
pour les deux jeunes sera de quitter cette ville, mais la fuite est elle possible
?
On découvre un autre cinéma iranien, très
différent d'Abbas
Kiarostami ou des Makhmalbaf. Parviz
Shahbazi est
plus inspiré par le cinéma occidental (dans le découpage,
le rythme), avec un
sujet lui très ancré dans son pays.
"Deep
Breath" est son 3ème
film. Il a réalisé de nombreux courts métrages auparavant
(dont un inspiré par
Alfred Hitchcock). Il débute
habilement son film par la fin en la masquant (et en laissant le spectateur
dans le doute
jusqu'à la scène finale).
Le cinéma de
Parviz Shahbazi est étonnant et passionnant, à découvrir de toute urgence
!