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Shahbazi Parviz
Deep breath (Iran, 2003)
Date de sortie française :
inconnue



    Kamran étudie à l'Université de Téhéran. Enfin, il y étudiait, puisqu'il décide contre l'avis de sa famille bourgeoise de ne pas se réinscrire. Ses parents lui proposaient pourtant en échange un appartement et une voiture. Il préfère fuguer et tuer le temps avec son ami Mansour dans les rues. Ils y font les 400 coups, cassent des rétroviseurs de voitures ou trafiquent encore les téléphones mobiles. Les deux compères volent une voiture et s'installent dans un petit hôtel où ils croisent deux jumeaux très débrouillards.
    Un jour, ils font la rencontre de Ayda une jeune étudiante qui cache des écouteurs sous son voile. Ils la raccompagnent à son foyer. Le lendemain, Mansour amoureux confie son ami Kamran souffrant à leurs deux voisins de chambre. Mansour a du mal à trouver une opportunité pour parler à Ayda, celle-ci est prise entre ses études et un foyer très strict qui ne tolère aucun retard...

    "Deep Breath" présente une jeunesse désoeuvrée à Téhéran. Kamran malgré un environnement favorable (une famille aisée, l'Université) renonce à son avenir tracé et préfère une voie très radicale contre la société (une "attitude punk"). Son ami Mansour trouve une lueur d'espoir en la personne d'Ayda, jeune fille indépendante dans une société qui ne tolère guère ce genre d'attitude. La scène où Ayda essaye de montrer ses cheveux à Mansour est très significative. Elle ne peut s'exécuter à cause d'un voisin qui installe une parabole sur son toit. Il ne tolérerait certainement pas ce genre de geste de la part de sa voisine, alors qu'il aura le monde occidental dans son téléviseur ! La seule solution pour les deux jeunes sera de quitter cette ville, mais la fuite est elle possible ?

    On découvre un autre cinéma iranien, très différent d'Abbas Kiarostami ou des Makhmalbaf. Parviz Shahbazi est plus inspiré par le cinéma occidental (dans le découpage, le rythme), avec un sujet lui très ancré dans son pays. "Deep Breath" est son 3ème film. Il a réalisé de nombreux courts métrages auparavant (dont un inspiré par Alfred Hitchcock). Il débute habilement son film par la fin en la masquant (et en laissant le spectateur dans le doute jusqu'à la scène finale).
    Le cinéma de Parviz Shahbazi est étonnant et passionnant, à découvrir de toute urgence !



- 1er Juil. 03

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