 |  |  | Date de sortie française : 2 sept. 2003 |  | |
Un réalisateur se voit attribuer une
commande d'un film pour la série masculin-féminin d'Arte. Philippe
Roberts choisit le thème de la parité en politique.
Il aborde le sujet avec un oeil réaliste en interviewant avec
son assistante différentes personnes. Il hésite sur la
façon
d'aborder cette commande. Il engage du coup deux comédiens Michèle
Laroque et Bernard
Ménez (jouant donc leur propre rôle dans "la
chose publique") pour une politique-fiction, intitulée "le
lit national". Une coiffeuse se verrait offrir une place
de 1ère adjointe pour que le maire remplisse les conditions
de parité. Enfin le scénario n'est encore pas très
clair. Il le sera encore moins avec les difficultés dans la
vie sentimentale du réalisateur. Sa femme atrice Julia lui
annonce qu'elle le quitte pour un journaliste sportif. A la salle de
montage,
il ressort des plans qu'il avait tourné avec sa femme, qui est
aussi une actrice. Tout ceci s'accumule à la confusion de Philippe
Roberts sur sa commande...
En restant dans la vie publique de Mathieu
Amalric, Philippe
Roberts est un double du comédien-réalisateur à l'écran,
merveilleusement interprété par le suisse Jean-Quentin
Chatelain.
La compagne de Mathieu Amalric était également une actrice
qu'il avait mis en scène dans son 1er long-métrage ("le
stade de Wimbledon") avant que le couple ne se sépare...
Mais ne rentrons pas dans la vie privée, revenons à "la
chose publique"...
Mathieu Amalric se met en abîme avec Philippe
Roberts. Il met aussi en abîme son travail avec Arte, puisque "la
chose publique" est réellement une commande de la chaîne
pour sa série masculin-féminin. Mathieu Amalric voulait
vraiment faire un téléfilm sur la parité politique. Même
proximité entre la fiction et le réel, avec Bernard Menez qui
s'était présenté aux dernières élections municipales à Paris.
Coté réalisation, Mathieu Amalric utilise
différents supports pour les différentes situations : de la DV
professionnelle pour suivre le réalisateur dans l'élaboration de
son film, de la DV plus granuleuse pour les séquences avec sa femme Julia,
ou encore du superbe 35 mm pour la scène finale, les retrouvailles du
couple après la diffusion du film sur Arte dans un restaurant parisien. Mathieu
Amalric déclare d'ailleurs avoir eu en tête dès le début
cette scène, et de tendre vers celle-ci, comme on le ferait avec un arc.
Ce film est très drôle et très libre dans
sa forme. On voit Jérôme Clément (le
président d'Arte) sortir
par une trappe
dans la table de réunion.
On imagine que le film a été à la fois douloureux et jubilatoire
pour son réalisateur. Côté jubilatoire, on voit son double
défier
son rival journaliste sportif en gants de boxe (non sans avoir demandé quelques
tuyaux à un habitué des scènes de combats au cinéma
!).
Arte voulait diffuser ce dernier volet de la série à 0h30,
sa sélection à la quinzaine lui ouvre les portes d'une diffusion
en salle. N'hésitez pas à vous y rendre, vous découvrirez
un peu sur la parité politique et beaucoup sur les rapports homme-femme.
Il rejoint bien là la commande initiale! 
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