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Alain Guiraudie
Pas de repos pour les braves (France, 2003)
Date de sortie française :
12 nov. 2003



     Au café du village, Basile raconte son rêve de la nuit précédente à son copain Igor. Il a rencontré un certain Faftao-Laoupo, symbole pour celui qui le croise de sa dernière nuit de sommeil avant sa mort. Basile décide donc de ne plus dormir. Le lendemain Igor apprend que les 20 habitants du village de Basile ont été abattu durant leur sommeil. Il se rend sur place pour essayer de comprendre et avoir des nouvelles de son copain. Là bas, il rencontre un journaliste, un certain Johny Got. Ce dernier est persuadé que Basile est l'auteur du massacre. Il part à sa recherche avec Igor.
   Ce n'est que le début du film, qui avance à un rythme fou dans des directions très différentes. On commence par ce qui ressemble à une chronique rurale avec ses jeunes qui s'embêtent royalement. On aura droit ensuite à un film de gangsters avec une arnaque sur de la drogue, ou encore une chronique sentimentale proche de "ce vieux rêve qui bouge" (Basile et Robert, son amant âgé). Alain Guiraudie entrecoupe tout ceci de séquences de rêves (comme Basile cherchant du kérosène dans un bar en plein air pour pouvoir s'envoler en avion).

   On retrouve un univers construit par le cinéaste à l'accent qui chante. Bien entendu le film est tourné dans le sud (un sud remanié avec des noms de villes aux consonances lointaines, Riault de Janeirault, Onconques, Buenozaires). Les costumes sont très colorés au milieu d'objets tout aussi voyants (comme une Renault 16 jaune, ou une Citroën GS orange !). Les dialogues sont un pur régal ("pourquoi tu poses des questions si ce n'est pas les réponses que tu attends").
    Côté histoire, Alain Guiraudie nous parle de trois jeunes branleurs (le trio Basile, Igor, et Johny Got). Basile ne fuit pas seulement le sommeil, il fuit un certain mode de vie, il essaye de passer à autre chose... Igor plus réticent peine à le suivre dans ces nouvelles aventures et se contenterait bien de rester comme il est. Quant à Johny Got, il comprend mieux les aspirations de Basile...
    Impossible d'enfermer le film dans un genre. Le cinéma de Guiraudie respire la fraîcheur et l'inventivité. Il ne ressemble à rien que l'on ait déjà vu. On peut juste noter quelques références aux surréalisme ainsi qu'à l'oulipo(mouvement littéraire, "ouvroir de littérature potentielle). Ce film serait un peu de l'oucipo ! On retrouve également un non-sens que ne renieraient pas les Monty Python. L'aspect philosophique, voir métaphysique fait aussi penser à "Slacker" ou "Waking Life" de Richard Linklater.
    Ce 1er long-métrage était attendu par les aficionados du réalisateur atypique, l'allongement de la durée va de pair avec notre plaisir.




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- 1er Juin 03

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