| | | Date de sortie française : avril 2004 | | |
Vincent Gallo revient
pour la seconde fois derrière la caméra, après
'Buffalo
66'. Il est aussi cette fois ci devant, à la production,
cameraman etc, bref il monopolise littéralement le générique.
Si vous êtes allergique à ce personnage, icône
d'une certaine culture (musicien avec Jean-Michel
Basquiat dans le New-York des années 80, acteur
fétiche
de Claire
Denis...), passez votre chemin, vous ne trouverez que du
narcissisme dans ce film. Le public cannois s'est focalisé sur
cette mégalomanie
et sur une scène "osée", le film offre bien
plus...
Vincent Gallo
est Bud Clay, un motard qui va de compétition en compétition
à travers les USA dans sa camionnette noire. Après une
course dans le New Hampshire, il prend la route pour la Californie.
Durant le
voyage il rencontre trois femmes différentes, avec lesquelles
il a des relations plutôt singulières, mais seule une autre
femme occupe son esprit, Daisy. Il rend une visite à ses
parents le temps d'évoquer le passé heureux du couple en
Californie. A son arrivée
à Los Angeles, il se rend dans la maison où il vivait en
couple, il essaye de retrouver Daisy ...
Le film est en deux parties, la première
est un road movie plutôt contemplatif à travers les USA. Vincent
Gallo pose sa caméra sur la place passager du van,
filme les magnifiques ciels et le désert du lac salé (où
il se détend avec une séance de vitesse à moto).
Ses plans sont de véritables tableaux cinématographiques,
avec la musique de John Frusciante
(Red Hot Chili Peppers). La 2ème
partie, lors de son arrivée à Los Angeles, révélera
le trouble de Bud, son histoire avec Daisy...
Il faut se laisser emporter dans le film, s'asseoir
avec Bud pour son trajet, l'observer. Vincent
Gallo est un acteur formidable (son "pleeeeeease"
est très émouvant quand il demande à une pompiste
de le suivre en Californie). Daisy est interprétée
par une autre icône de la culture "indépendante", Chloe
Sevigny.
'the brown bunny' est un cinéma
radical, sans concessions, comme l'a dit Christoffer
Boe (lauréat de la caméra d'or), on espère
que Vincent Gallo continuera de
faire ce genre de cinéma.
|