Madame
Souza élève un petit garçon plutôt
solitaire, Champion. Elle cherche
ce qui pourrait intéresser le petit, après un chien
Bruno, elle découvre
sa passion pour les courses cyclistes. Madame Souza,
malgré son pied bot se transforme en
redoutable
entraîneur et toute la petite famille plonge dans le vélo.
On les retrouve quelques années plus tard au tour de France. Champion peine dans un col, il est proche de la voiture balai occupée par Madame
Souza qui soutient
son poulain. Après un sabotage de la voiture balai, Champion et
deux autres coureurs sont mystérieusement enlevés..Madame
Souza ne baisse
pas les bras. Aidée par le flair de Bruno elle
retrouve la trace de Champion, la piste la mène
de l'autre côté de
l'océan, à Belleville. Elle trouvera
de l'aide avec les "Triplettes de Belleville",
un trio de chanteuses des années
30 en
retraite.
On connaissait
le savoir-faire et la sensibilité de Sylvain
Chomet,
grâce au court-métrage "la vielle dame
et les pigeons", lauréat
au festival d'Annecy en 1997. Il passe brillamment
au long. Le film est très rythmé, il
s'enchaine très bien. Bien sûr le film est très
drôle, mais il est aussi
ponctué par des séquences oniriques (rêvées
par Bruno,
réalisées en 3D), ou des
moments
plus mélancoliques. Singularité du film, il n'y a aucun
dialogue, juste des sons d'ambiances, des bruitages et surtout une
musique fabuleuse
très jazzy (on voit un hommage à Django
Reinhard,
ou encore Charles
Trenet dans la "séquence télévisée" du
début). "Les
triplettes de Belleville" puise aussi du coté de
l'animation (les installations mécaniques pourraient sortir
des studio Aardman),
mais aussi du cinéma traditionnel (les films muets comiques
de Keaton ou Chaplin,
mais aussi chez Jacques Tati).
Visuellement les personnages
sont très stylisés, et leurs expressions sont très
réussies. Quant aux
décors, ils sont
superbes, Belleville est très influencé par le trait
de Nicolas
de Crecy. Ce dernier avait travaillé
sur "la vielle dame et les pigeons",
les deux hommes ont collaboré sur des bandes
dessinées ("Léon la came"),
mais se sont depuis fâchés (N.
De Crecy a lui aussi son projet de long métrage
d'animation...).
Différentes
techniques ont été employées,
sans être une débauche
de technologie, je vous parlais de séquences en 3D,
il y a égalemen quelques insertions d'images vidéos.
Voilà donc un excellent film d'animation
pour tous les nombreux amateurs du genre dont vous faites certainement
partie. |