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 On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit (Jean-Jacques Rousseau)

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Various Artists
Showa/64 (Disorient records, Japon, 1999)

   Les amateurs de musique nippone peuvent se réjouirent, cette année est exceptionnelle. Après les albums des Fantastic Plastic Machine, de Pizzicato Five, les compilations Sushi 4004 (Sushi 3003 l'avait précédée il y a quelques temps), et Tokyo Records, c'est une nouvelle réunion de 24 titres rassemblés en 2 galettes sur ce Showa/64. Cette fois ci l'objet nous vient directement du Japon sans transiter par les USA via Matador pour les Pizzicato, ou par l'Allemagne et l'excellent label Bungalow pour le reste.

   Certains titres sont inédits en occident, comme les interludes de Snakeman, un show mêlant la musique au comique (un Beat Takeshi musical ?). On y entend par exemple un anglophone se moquer d'un japonais et de son «attibut reproducteur» ne maîtrisant que moyennement la langue de Shaekspire... ou un décompte très guerrier débouchant sur une attaque... sexuelle... Certains de ces morceaux ponctuaient les albums de Yellow Magic Orchestra, premier groupe de Ryuichi Sakamoto. On retrouve justement le japonais new-yorkais sur cette compilation, avec DJ Krush, Cornelius, Pizzicato Five ou encore U.F.O. (qui sortent un 4ème album cet automne) pour parler des groupes qui nous déjà plus ou moins familiers.

    Le reste n'en est pas moins intéressant, de véritables bonnes découvertes qui nous invitent à en savoir et à écouter encore plus, comme World Famous, ou Anne Young & Yuji Ohno reprenant un morceau du répertoire de Kurt Weill (repris en d'autres temps par Nick Cave, PJ Harvey... ou encore sur un album des Young Gods). Autre surprise, le Japon rencontre le Brésil avec Miyasawa. On démasque un intrus mais considéré par les japonais comme un compatriote: Dimitri from Paris qui se dédouble en Dimitri from Tokyo. Il a même droit à 2 morceaux. A noter que les japonais peuvent vénérer des véritables cultes à des artistes occidentaux, Momus est aussi de ceux-ci.

   Si vous n'êtes pas encore convaincu à ce stade, je peux rajouter qu'un livret de notes (en japonais mais aussi en anglais) accompagne cet objet au design soigné. Un petit mot sur le titre, showa 64 correspond à la 64ème et dernière année de règne de l'empereur Hirohito. Cette période dura 10 jours, pendant laquelle ont été frappées quelques pièces de monnaie estampillées showa/64, très rares, donc très recherchées... Pour information (je l'ai lu dans le livret), actuellement le Japon vit l'année Hesei/10. Espérons que tout comme le cinéma, la musique japonaise trouvera sa juste place chez nous !

- 1er Sept. 99

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ndlr : le rythme d'actualisation est également curieux ...