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Thomas Vinterberg
Festen (fête de famille) (Danemark, 1999)

   La famille dont il est question est d'origine bourgeoise. Elle tient un hôtel dans un grand manoir dans la campagne danoise. Christian, l'aîné a monté une affaire prospère en France avec un restaurant, c'est l'aîné brillant. La cadet, Mickaël a moins de réussite, il est plus instable, il est resté turbulent. Il est marié, 2 enfants. Helena cherche sa vocation actuellement dans la mode. Manque Linda, décédée à la suite d'une maladie dans des circonstances que l'on apprendra plus tard... Cette famille met les petits plats dans les grands et célèbre chaque année l'anniversaire du patriarche, selon un rituel, un grand repas entrecoupé de discours, le tout présidé par un maître de cérémonie. Mais cette année, la tradition sera quelque peu bousculée par un discours de Christian "quand papa prenait son bain" qui révèle à la famille un douloureux secret... Mais Christian va devoir lutter pour que son frère sa soeur et les convives ne le prennent pour un fou. Mais ce pesant secret n'était partagé qu'avec son père et Linda...
   Voilà pour l'histoire, je ne révèle volontairement pas la nature du secret, pour garder l'effet de surprise. Le réalisateur et acteur (il interprète Christian), Thomas Vinterberg fait partie des signataires de 'Dogma 95' lancé à Cannes avec entre autres Lars Von Trier. Ces réalisateurs nordiques ont établi un certain nombre de règles pour réaliser les films estampillés 'Dogma 95', comme l'utilisation de la caméra à l'épaule, la prise de son directe, les éclairages et décors naturels, pas de musiques si elle n'est pas dans la scène etc... 'Festen' convient bien à ce type de réalisation, un vrai cinéma vérité. Le film démarre par quelques scènes burlesques (comme la rentrée des voitures des convives où la caméra 'vole' dans le décor après un virage un peu trop large de l'une d'elles...), mais la tension s'installe vite, on sent des dysfonctionnements dans cette famille, que l'on comprend mieux en recollant les morceaux. On se demande par exemple pourquoi Christian aborde bizarrement ses relations avec les femmes (en particulier une jeune femme de chambre très pressante...). Ce film s'inscrit aussi dans une tendance actuelle où le père est accroché, où la famille essaye de "tuer le père". Je pense à 'Alice et Martin' d'André Téchiné ou encore 'Sitcom' de François Ozon, où le père était transformé en rat géant... Ce film est le 2ème long métrage de Thomas Vinterberg, le 'Dogma 95' n°1 (mais le 2ème à sortir en France après 'les idiots' de Lars Von Trier, je sais c'est un peu dur à suivre...) et qu'il avait réalisé un superbe court métrage 'le garçon qui marchait à reculons', pour essayer de retrouver son frère décédé (tiens ca rappelle quelque chose...).



  1 autre article sur Thomas Vinterberg :
   • Les héros
- 1er Fev. 99

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