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Fernando Pérez Valdes
La vida es silbar (Cuba, 1999)

   La vie de Marianna se résume à la danse et aux hommes... Ce qui n'est pas du goût de sa professeur de danse. Mais pour incarner un rôle de première danseuse dans un ballet, elle sacrifiera sa 2ème passion dans une promesse. Elpidio, lui recherche sa mère qui voulait faire de lui quelqu'un de parfait, d'honnête. Mais voilà Elpidio est plutôt fourré dans des mauvais coups... Il apprend tout progressivement l'honnêteté, en rendant à une écologiste allemande un portefeuille tombé de sa montgolfière (!), non sans enlevé les dollars qu'il contenait, mais c'est un début... Julia aide les pensionnaires d'une maison de retraite (Le plan du dessert pris collectivement sur leurs rocking chair est superbe !). Mais elle a un petit problème, elle tombe inanimée régulièrement dans la rue. Le psychologue est habitué à ce trouble, certaines personnes réagissent ainsi à un mot spécifique entendu, reste à trouver le mot... Un orphelinat et un 4 décembre à 4h44 de l'après midi lie ces personnages. Ils sont aussi observés par Bébé, une jeune fille de 18 ans, sorte d'ange sortie des ailes du désir de Wim Wenders, car le film possède une bonne part d'onirisme. Fernando Pérez Valdez déclare d'ailleurs s'être inspiré de l'univers de Magritte ("comme si Magritte peignait ses tableaux dans la Havane d'aujourd'hui"). C'est aussi un jeu de construction, un puzzle que nous propose le réalisateur, l'enjeu étant tout simplement la quête du bonheur.

   Et cette quête du bonheur ne passe pas par l'argent, nous ne sommes pas dans un film américain, mais bien cubain ! Et comme nous l'explique ce mois ci Technikart, l'avenir est sud américain et dans les caraïbes, avis que je partage ! Malheureusement l'ICAIC, institut du film cubain malgré les financements espagnols ne rivalise pas avec Hollywood... Mais tout comme la musique (on croise les déhanchements de Béni Moré dans le film), Cuba séduit le reste du monde avec son cinéma singulier à la joie communicative (on pourrait traduire le titre littéralement en 'la vie est un sifflement' ou 'la vie c'est la joie').
Ce film est est un digne successeur des comédie du regretté Thomas Gutièrrez Alea, comme 'fraise et chocolat' ou encore 'Guantanamera'. Il faut lui souhaiter une carrière semblable, il a déjà été repéré dans de nombreux festivals (Berlin ou Sundance, pour les plus connus).

- 1er Juin 99

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