L'enfance détermine le reste de la vie, comme disait le philosophe. Nagiko, l'héroïne japonaise de ce film a un père calligraphe qui avait pour habitude de dessiner sur son visage. Elle recherchera par la suite des corps à calligraphier, reprenant la tradition familiale. Jusqu'à l'arrivée d'un écrivain anglais, qui deviendra son support favori. Tout irait pour le mieux si l'écrivain anglais n'avait pas une relation avec son éditeur! Nagiko se vengera en envoyant des hommes couverts de mots, chacun avec un chapitre d'une oeuvre qu'elle a écrite. Cette bataille pour l'écrivain anglais entre Nagiko et l'éditeur ne verra pas de vainqueur, mais je n'en dirais pas plus... Les films de Peter Greenaway ne ressemblent à aucun autre. L'image est très riche, incrustée de fenêtres multiples (fenêtres qui reviennent souvent dans ses travaux, par exemple pour l'installation 'Stairs' de Geneve...). Le film est également parsemé de liste d'objets ou de sensations mises en images, chères à Sei
Shônagon, écrivain japonaise (Peter Greenaway avait aussi réalisé des courts métrages avec ce thème 'H is for house'...). Inutile de dire que le film est très sensuel, il est aussi une rencontre de deux cultures, européenne et asiatique, seul bémol, la bande son qui aurait pu être plus soignée.

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