 Ce film est un conte de la vie ordinaire, ou plutôt de la vie réelle,par opposition à l'expression 'du cinéma' ! En effet les protagonistes du film nous ressemblent, la vie ne les a pas épargnée de blessures (plus ou moins grandes, plus ou moins refermées). Guédiguian est marseillais, et ne sais tourné qu'à Marseille (l'Estaque, un quartier Nord, plus proche des voies ferrées que de la mer...). C'est dans ce contexte que Marius et Jeannette, un gardien de cimenterie désaffectée et une caissière de supermarché, vont se rencontrés et vont essayer de croire à un futur plus rose que leurs expériences passées. L'aspect social du film est très marqué, avec des ouvriers (un dockers et sa famille), des retraités (une ancienne résistante communiste, un ancien instituteur). Excepté l'énigmatique Marius, tout ces personnages vivent autour d'une coure intérieure, lieu d'échange et salle de projection lors des matchs de l'O.M. retransmis à la télévision. Marius est plus solitaire retranché dans sa cimenterie, on apprendra plus tard que sa blessure intérieure est bien plus grande que sa blessure extérieure (on le voit boiter au début du film...). Le tout est exprimé dans un délice de dialogues méridionaux. Le réalisateur nous montre qu'il est possible de faire un film engagé et populaire, la solution est dans la simplicité (dans l'histoire et dans la réalisation). On espère ainsi revoir sortir sur grand ou le petit écran la filmographie jusque là discrète de Guédigiuan...
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