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Shohei Imamura
L'anguille (Japon, 1998)

1   Un homme après un séjour de quelques années en prison pour avoir tué sa femme après l'avoir surpris avec un autre, sort sous condition et d'une conduite irréprochable, sans faire de vague, le tout suivi par un bonze (religieux japonais). Pour ce faire, il choisit de remonter un salon de coiffure (metier qu'il a appris en cellule), dans un endroit peu fréquenté, histoire de ne pas trop avoir de clients et de problèmes... Il reprend également son activité favorite, la pèche, la pratique est plutôt solitaire (seul un voisin aussi énigmatique et peu bavar l'accompagne) et evite ainsi d'éventuels ennuis... Jusqu'au jour où il tombe dans un magnifique champ en fleur sur une jeune fille qui voulait en finir avec ses jours. Partagé entre les ennuis que cela occasionnerait et le désir de sauver la jeune fille, il choisit la dérnière solution. Il la prendra comme aide au salon de coiffure, tiraillé par le souvenir de sa femme qui lui ressemble beaucoup (c'est d'ailleurs la même actrice). Le film nous montre l'évolution de leurs relations. La fin du film se termine par un premier contact physique entre les deux, une poignée de main signe d'éspoir pour la suite...
    Le rythme du film est très calme, un ryhtme proche de l'eau de la rivière que l'on voit, les dialogues discrèts, mais ce film est un chef d'oeuvre de justesse. Du cinéma sans spéctacle, mais qui sait nous toucher dans les émotions. Shoei Imamura (un peu plus de 70 ans !) a d'ailleurs obtenu sa 2ème palme d'or au festival de Cannes (ex-aequo avec Abbas Kiarostami), ce qui permet au film d'avoir une meilleure distribution (il est bien trop rare de voir arriver les films asiatiques sur nos écrans).
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  2 autres articles sur Shohei Imamura :
   • Décès...
   • De l'eau tiède sous un pont rouge
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   •  Yoshida Kiju "Femmes en miroir"
   •  Naomi Kawase "Moe no suzaku"
- 1er Janv. 98

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ndlr : le rythme d'actualisation est également curieux ...