 Angela mène une vie bien singulière. En effet à trente ans, elle habite dans un appartement confortable de Rome, qu'elle doit au statut bourgeois de sa famille. Elle ne travaille pas, passe ses journées entre ses copines, sa mère et son psychiatre, Angela est en effet névrosée. Elle possède une bonne panoplie de manies et autres phobies (les chiffres, marcher sur les bandes blanches d'un passage piéton...). Ce qui ne lui rend pas la vie simple. A la recherche de l'amour idéal c'est donc d'une manière sibylline qu'elle essayera de déclarer sa flamme pour un violoncelliste voisin du psychiatre qui aurait pu être virtuose avec plus d'ambitions. Il se retrouve donc à quarante ans, divorcé comme professeur de violoncelle. Elle lui glissera des mots, tirés de poésie japonaise dans sa boîte aux lettres. Elle essayera aussi de prendre des leçons. La suite sur les écrans...Un indice pour savoir si le film est optimiste ou pas, son titre original en italien est 'la parola amore se exista'...
Mimmo Calopresti avec son second film (le 1er 'la seconde volta' réunissait Valérie Bruni Tedeschi et Nanni Moretti), nous prouve qu'il sait utiliser l'humour ou le dramatique au bon moment. Ainsi malgré le sujet, le film est très rythmé. A noter que Kristin Hersh (ex-Throwing Muses) figure sur la B.O., avec une superbe version aux puissants violons de 'a loon'. Valérie Bruni Tedeschi fréquente une nouvelle fois les psychiatres au cinéma (pour n'en citer qu'un autre : 'Les gens normaux n'ont rien d'extraordinaire' de Laurence Fereira Barbossa à la caméra et Berroyer au scénario). Calopresti fait désormais partie des réalisateurs italiens dont on guettera le travail avec impatiente et intérêt. |