 David Lynch n'aime pas la simplicité. On avait pu s'en rendre compte avec ses précédentes réalisations. Mais avec ce film, il franchit une nouvelle étape dans l'étrange. Le film débute sur une route sans fin filmée de nuit (prétexte au générique), on passe ensuite dans une superbe maison de Los Angeles, où le proprietaire saxophoniste a juste le temps d'entendre à l'interphone 'Dick Laurent is dead', sans réussir à voir le porteur de cette curieuse nouvelle. Quelques temps plus tard (mais est ce qu'il s'est réellement écoulé), on suit quelqu'un (je tairais son identité pour ménager la surprise au spèctateur) qui se rend à cette maison, sonne, et laisse un message 'Dick Laurent is dead', puis la route nocturne clôture. Entre temps, chaque scène est enigmatique, peu conventionnelle, beaucoup de questions restent sans réponses. On peut voir ce film comme un schizophrène que l'on suivrait de l'intérieur (cela peut expliquer pas mal de scènes). Mais chaque spèctateur peut avoir son interprétation. Au final ce voyage intérieur ne laisse pas indifférent, David Lynch nous a emmené dans les tréfonds d'une âme humaine en détresse (qui cotoie violence, jalousie...) comme nul autre ne l'avait fait le tout avec une bande original soignée (des morceaux plutôt violents: Marylin Manson et d'autres plus enigmatiques: Barry Adamson). Si je ne vous ai pas encore convaincu voici le genre de scène que vous pourrez voir: dans une recéption mondaine, le saxophoniste téléphone chez lui et tombe sur une mystérieuse personne qui se trouve en fait en face de lui...  David Lynch nous laisse là matière à réfléchir en attendant son prochain long métrage (il nous fait en général attendre assez longtemps, ce n'est pas totalement de sa faute, il faut également chercher du coté des producteurs, des decisionnaires! )
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