 Maison Neuve - Victor Victor ep (Sauvage records, France, 2008)
Maison
Neuve avait déjà squatté quelques compilations,
comme
popvolume #4 (2004) de popnews ou
encore une édition CQFD d'un
célèbre
hebdomadaire culturel. Le trio parisien partageait plus récemment, en
colocation (ndlr : expression empruntée au groupe), un split album avec
Lispector chez Sauvage records.
Toujours sur ce même label,
le ep ‘Victor Victor’ préfigure un 1e. album
prévu
l'année
prochaine. Le titre est un hommage à l'enfant sauvage, porté à l'écran
par François Truffaut.
On commence par une mélodie
finement ciselée, une énergie sauvage capturée à l'état
brute, ainsi que des paroles percutantes en anglais ("don't be so wild,
there are goods things too on the human side"). Le reste est à l'avenant,
avec un titre en français. Le groupe revendique des influences latines
(Brésil), de la brit-pop, ou encore Lizzy Mercier
Descloux. On
notera une parenté musicale avec les groupes néozélandais
des années 90 signés sur Flying Nun comme the Bats, JP
Sartre Experience ou the Verlaines.
Voilà un groupe qui mérite
un coin de terrain dans votre quartier sonore, prévoir un agrandissement
pour l'album à venir. [23 Oct. 08, Jean-Marc] 
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 Francesco Tristano - Auricle Bio On (InFiné, Luxembourg, 2008)
Après
la collaboration avec Murcof pour
son 1e. album, ‘not for piano’, Francesco
Tristano s'associe à Moritz Von
Oswald,
figure incontournable de la techno minimale berlinoise. Le piano samplé en
direct remplit l'espace sonore, accompagné de sons électroniques.
Oscillateurs, démodulateurs
et autres machines donnent ainsi l'écho au piano placé dans la
boucle créatrice. Sur plus de 20 minutes chacun, les rythmes et les
atmosphères évoluant, les deux morceaux défrichent
de nouveaux espaces sonores, abattant les frontières entre les genres.
La fraîcheur de la musique ainsi produite
surprendra les auditeurs qui jugent la musique de machines trop froides, trop
prévisible, trop programmée. ‘Auricle
Bio On’ n'est pas d'un abord des plus faciles, mais comblera
les oreilles les plus curieuses et avides de nouvelles sensations. Il confirme également
un pianiste bien décidé à ne pas enfermer son piano dans
un usage conventionnel.
A noter que nos deux complices musiciens se produiront sur scène le 18.10 à la
Cité de la Musique de Paris pour Versus, aux côtés
de Carl
Craig et la compagnie les Siècles,
l'occasion de goûter en live ce processus de création passionnant. [09 Oct. 08, Jean-Marc] 
 1 autre article sur Francesco Tristano : • Not for piano 2 articles connexes : • Rougge "Fragments" • Murcof "Cosmos" 1 autre article sur InFiné : • Francesco Tristano "Not for piano"
|  • Francesco Tristano • inFiné
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 Lena & the Floating Orchestra - Lost wax (Plush, France, 2008)
Lena alias Mathias Delplanque,
né au Burkina Faso, vivant à Nantes et connu pour
ses installations sonores et nombreux disques sous
différents pseudonymes, navigue depuis 2000 dans un
electro-dub. ‘Lost wax’
est son 4e. album, associé ici avec "the floating
roots orchestra", orchestre rassemblant des musiciens
talentueux de tout bord. Parmi cet équipage, on retrouve les
voisins nantais de Man
(Rasim Biyikli
et Charles-Eric Charrier),
Rob Mazurek
trompettiste itinérant officiant beaucoup dans le milieu
post-rock de Chicago d'où il est originaire, Charlie O aux
claviers, et Steve
Arguelles à la batterie
(également patron du label Plush).
L'orchestre en question embarque également une petite
équipe de chanteurs. Les vocaux sont assurés par Black Sifichi,
fidèle collaborateur de Lena,
poète, MC et activiste sur Radio Libertaire ; Daniel Givens,
Julien Jacob
et Alice Lewis.
Certains titres sont plus contés que
chantés, nous entraînant dans des ambiances
nocturnes, dans les rues new-yorkaises ou berlinoises avant de rentrer
dans leurs bars enfumés (à une autre
époque). Nous viennent à l'esprit les travaux de Barry
Adamson, de Tricky,
la
dernière livraison de Bibi Tanga
ou de Tom Waits
que Lena cite
en référence.
Le dub côtoie ici d'autres univers, electro, rock(s) et jazz.
‘Lost wax’
dévoilera tous ses trésors qu'au fil des
écoutes répétées. [30 Sept. 08, Jean-Marc] 
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 Orouni - Jump out the window (MonsterK7, France, 2008)
On avait découvert Orouni avec
‘a matter of scale’ sorti en
2006. Voici notre musicien, récemment
débarqué du Danemark à Paris, de
retour avec une nouvelle galette, ‘jump
out the window’. On apprécie
toujours autant les mélodies finement ciselées
chantées dans un anglais à l'accent hexagonal. Orouni joue
sur différents registres, enjouées (‘panic
at the beehive’ ...) ou mélancoliques
avec de belles parties de violons (‘the only picture
I've got ...). Une fois la
fenêtre franchie, on tombe dans un rêve musical
coloré, où le vent de liberté nous
retient de la chute. La production de ce 2e album s'est
enrichie grâce à des rencontres musicales
fructueuses, notamment des parties vocales assurées par Mlie et Mina Tindle.
Orouni passe
du statut de "one man band" à celui de véritable
groupe. Tout ceci se prolonge d'ailleurs au sein d'un autre groupe, the
Limes avec M.Tindle,
Henry Sparrow,
John Hale
...
Illustré par Natso
Seki, ‘jump out the
window’ sort sur le label Monster
K7. Il est accompagné d'une K7 regroupant des
reprises, des inédits et des remixes, de quoi prolonger le
plongeon ! [13 Sept. 08, Jean-Marc] 
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